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enfin, c'est aussi cette même dénomination qu'il faut reconnaître,
sans aucun doute, au premier mot de la troisième ligne où M. Ar-
 taud a vu le nom de JcmYARI. Avec les données que nous avons
d'ailleurs , il semble que l'on pourrait, dans tous les cas , rendre
un compte satisfaisant de ces quatre lettres, et y reconnaître,
 au besoin, une nouvelle abréviation de VAsculàRl; mais il n'est
pas nécessaire d'avoir recours à ce moyen. Au commencement de la
ligne, et sans la reculer au-delà des autres, on trouvera facilement la
place des lettres VASC, qui auraient été enlevées, avec tout ce côté
de l'inscription, si ensuite on suppose un petit trait horizontal unis-
sant par le bas la lettre V, encore existante à la lettre A qui la suit,
de manière à en faire aussi un L, on aura Vasc\LARI, sans aucune
abréviation (1). La profession de notre Âphrodisius nous est donc
parfaitement connue ; elle était celle de ces artistes fort nombreux à
Rome, comme nous l'avons vu, qui fabriquaient en argent des vases
enrichis de bas-reliefs et d'autres ornements. Nous savons d'ailleurs
que notre Gaule n'était pas étrangère à l'exécution de semblables
ouvrages : Gruter a recueilli une inscription de Narbonne qui nous
a conservé le nom de C. CORNEKws II PHILONICVS ]] FABER
ARGENTani*«(2); plus récemment, les vases et autres objets ad-
mirables de ce métal découverts près de Bernay, dans un lieu obscur
du Calvados (3) , sont venus ajouter une nouvelle et brillante page
à l'histoire artistique de notre patrie à l'époque romaine(4).
   Quand on se reporte à cette époque où, dans les plus petites


   (1) Ce trait que j'ai cherché à reconnaître n'existe pas ; mais il faut se rap-
peler que la pierre a été fort usée par un long frottement, assez expliqué par
ce qu'a dit Spon du lieu où on la voyait de son temps.
   (2) Inscript, antiq., p. DCXXXIX, 4.
   (3) Sur ces précieux monuments on peut voir la Notice de M.Raoul-Rochelte
insérée dans le Journal des savants (juillet et août 1830), et un Mémoire de
M. Aug. Le Prévost, dans le tom. VI des Mémoires de la soc. des Antiq. de
Normandie, tiré aussi à part, Caeu, 1832, avec 15 planches.
   (4) On peut citer aussi le beau vase d'or, trouvé à Rennes, qui était au ca-
binet des antiques de la Bibliothèque, avant qu'un vol à jamais déplorable le
dépouillât d'une partie de ses richesses.