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266 nous le retrouvons employé par Dion Cassius (1), par Plutarque (2), par l'historien Socrate (3), par Palladius (4), etc. Qu'on me pardonne cette longue discussion philologique, que j'ai cherché à abréger autant qu'il m'était possible. On trouvera peut- être quelque intérêt de plus dans les détails, peu nombreux, à la vé- rité, mais bien certainement curieux, que l'antiquité nous a fait connaître au sujet des divers établissements publics qui portèrent le nom de macellum, des provisions alimentaires qu'on y mettait en vente, des règlements auxquels ils étaient soumis; etc. Le premier macellum dont Varron et Festus nous ont fait con- naître l'origine, était devenu bientôt un entrepôt général de toute espèce de comestibles. On y avait réuni, au rapport de Varron, tout ce qui se vendait auparavant dans les autres marchés de la ville. Parmi ceux-ci, il nomme le forum boarium, le forum piscarium, le forum olitorium, le forum cupedinis (5) ; ainsi l'on y trouvait de la viande de boucherie, du poisson, des légumes, et ces mets plus re- cherchés que les enfants de Romulus appellaient cupedines. La même variété de marchandises exista vraisemblablement dans les autres marchés qui reçurent aussi la dénomination de macellum. En effet, nous voyons Plaute faire mention de viande de bœuf, de veau, d'agneau, de porc, de poissons et de ces monstres des eaux qui méritaient le nom de cétacés (6) : Venio ad macellum, rogito pisces ; indicant Caros; agninam caram, caram bubulam Vitulinam, celum, porcinam; cara ornnia : Atque eo fuerunt cariora, œs non eral. (1) ffist. rom. LXI, 698. (2) Quœst. rom. p . 277. (3) Bist. eccles. I. 38. (4) Bist. Laus. XX. (5) De lingua ht. IV, 32 ; cf. Rer. human. fragtn. tom I, edit, Bipont, p. 213. (6) Aulul. II, 8, v. 3.