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Térence donne des détails semblables, en y ajoutant encore quelque
chose (1) :
Dum hœc loquimur, interea loci ad macellttm ubi advenimus,
Concurrunt lœti mi obviam cupcdinarii omnes,
Cetarii, lanii, coqui, fartores, piscatores, aucupes.
Ailleurs, nous voyons mentionnées les volailles et d'autres oiseaux;
c'est du moins ce qu'expriment ces paroles de Varron au sujet des
cages ou volières : JÛuo sunt omithonis gênera : unum delectationis
causa.... alterum fructus causa, quo génère macellarii etc. (2).
ï)éjà plus haut il avait parlé de sangliers : Et num pluris nunc tu e
villa illîc natos verres lanio vendis, quam hic apros macellario
Seius (3) ?
Mais, quand on connaît le luxe qui régnait alors dans les festins
des maîtres du monde, on peut se faire une idée de l'abondance des
marchés qui étaient destinés à fournir leurs tables somptueuses. Les
écrivains de Rome nous ont conservé des détails presque incroya-
bles sur la profusion et la recherche de ces repas, et l'histoire mê-
me a enregistré ceux de Lucullus et d'Apicius, de Vitellius et d'Ela-
gabale. Je n'ai pas besoin d'insister davantage sur l'importance des
macellarii. Je me borne à rappeler que le fils d'un de ces industriels
parvint aux premiers honneurs de la République, et cela à une épo-
que reculée de l'histoire. C'est le consul Varron, sous lequel fut li-
vrée la malheureuse bataille de Cannes, et dont Valère Maxime a dit:
Miro quoque gradu Varro ad consulatum ex macellaria patris ta-
herna conscendit(i).
Des droits étaient perçus sur ces marchés ; cela résulte de ces
expressions de Pline : Itaque hercule nullum macelli vectigal ma-
jus fuit Romœ (5). Une police y était exercée, ainsi que le bon or-
dre, le bien être des citoyens, et la salubrité de leur nourriture le
(1) Eunuch. II, 2, v, 24.
(2) Dere rust. III, 4.
(3) Ibid. III, 2.
(4) Memorab. III, 4.
(5) Nat. hist. XIX, 4-