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les Romains, lenom de ces marchés ; taberna macellaria, celui des
boutiques isolées ou réunies où se pratiquait ce commerce ; et ceux
qui l'exerçaient étaient appelés maccUarîi ; je citerai plus loin
quelques-uns des auteurs qui nous fournissent ces données gramma-
ticales. Des érudits modernes ont voulu faire dériver ces mots de la
langue hébraïque (1), supposition bien hasardée, ponr ne rien dire
de plus ; d'autres leur ont donné une étymologie grecque ; les
autres, enfin, ont singulièrement varié au sujet de leur origine (2).
L'explication la plus vraisemblable du terme macellum me paraît
être celle qu'en ont donnée Varron et Festus, parce qu'elle esTfon-
déesur un fait historique, à l'égard duquel ils ne pouvaient guère se
tromper : il s'agit d'un malfaiteur , nommé Macellus , dont la
maison confisquée fut changée en marché. Je rapporterai seule-
ment un passage de ce dernier écrivain, et je renverrai à Varron
pour plus de détails (3). Macellum, dit Festus, dietum, a Macello
quodam, qui exercebatinUrbelatrocinia,quo damnato, censores,
 MmiKusetFuhius, statuerunt ut in domo ejus obsonia venderen-
tur (4). Le nom de Macellum prit, dans la suite, une extension plus
 grande, et devint celui d'autres marchés du même genre.
    En effet, les écrivains de Rome nous le font voir employé dans un
 sens moins exclusif. Comme j'aurai bientôt à rapporter divers pas-
 sages qui nous révèlent des faits de détails, je bornerai ici mes cita-
 tions à un petit nombre, et je les choisirai surtout parmi les textes
 qui présentent quelques particularités philologiques. Ainsi, je citerai
 Horace, qui dit d'un gourmand (5) :
         Pernicies ettempestas, barathrumque Macelli,
         Quidquid quœsieral ventri donabat ouaro;


   (1) Sibranda, Dissertatio philologica de Macello et vera interpvelalione I
Corinth., X, 25. Franequerœ, 1698iu-4°. p. 6.
   (2) On peut voir le curieux et rare opuscule que je viens de citer, pp.
5-3.
   (3) De lingua lat.,Vf, 5 2 ; Rer. human. fragment, tom. I, edit, Bipont,
p. 213.
   (4) Deverb. signif., ad h. voe,
   (5) Epist. I, 15, v. 31.