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262 '^iones(i). Strabon les place également sur le Rhin, et signale aussi leur origine germanique (2), A ces premiers éléments de topogra- phie, César ajoute quelque chose ; il semble même déterminer com- plètement l'habitation de ces peuples, lorsqu'il nomme les Tribocci après les Mediomatrici, et avant les Treviri (3), ordre observé en- core parStrabon(4). En effet, toutes ces données conviennent exclusivement aux ha- bitants de la contrée qui prit plus tard le nom d'Alsace, dont l'origine germanique est assez attestée, d'ailleurs, par l'idiome qu'ils parlent généralement. Une autre donnée confirme celle-ci, et ne laisse subsis- ter aucun doute sur cette identité. C'est la position à peu de distance à 'Argentoratum (Strasbourg), assignée par Ammien Marcellin (5), par l'itinéraire qui porte le nom d'Antonin (6), par la table Théo- dosienne, à deux villes que Ptolémée donne aux Tribocci, Breuco- magus et Helcebus (7). Le résultat de ces rapprochements est de toute évidence ; aussi le voyons-nous admis par Cellarius (8), par d'Anville (9), et, en général, par les plus savants et les plus judi- cieux des modernes qui se sont occupés de géographie comparée. J'aurais moins insisté sur un fait ainsi reconnu, si je n'avais eu à cœur do relever dansSpon une erreur à ce sujet, laquelle peut éton- ner de sa part. Sans autre fondement qu'une prétendue analogie nomi- nale, il a voulu trouver dans le CIVIS TRIBOCIdo notre inscription un citoyen de la petite ville qui porte aujourd'hui le nom de Tré- voux (10) ; et il ne semble pas avoir compris que son amour mal en- (l)A 7 a(. hist.. IV, 17. (2) Rer. geogr., IV, 134. (3) Bell. Gall., IV, 10. (4) Loc. laud. (5) Rer. gest., XVI, 2. (6) Vet. Roman, itiner., ed "Wesseling, pp. 330, 384, 255, 374. (7) Ces noms sont, du reste, fort altérés dans quelques-unes des sources que je cite. (8) Notil. orb. anliq., tom. I, p. 241. (9) Notice de l'ancienne Gaule, (10) loc. laud.