page suivante »
208 leur que lui causaient des actes aussi condamnables. Les re- présentants du peuple, Bonet et Patrin, justement indignés, donnèrent l'ordre d'en poursuivre les auteurs. L'instruction renvoyée devant le tribunal de Privas, se termina plus tard par î'acquittemen t des prévenus (1), La constitution de l'an III venait d'être proclamée. Le pou- voir législatif devait résider dans le conseil des cinq-cents et dans celui des anciens. MM. Chovet-Lachance etM.Beraud furent élus par les électeurs choisis dans les assemblées pri- maires. Les mœurs commenç aient à s'adoucir. Une pétition, revêtue d'un grand nombre de signatures , fut rédigée à l'effet de rendre au culte l'église de Saint-Etienne ; le conseil muni- cipal la prit en considération et fit démolir les forges qui s'y trouvaient placées. Le 17 pluviôse an IV (16 février 1796), l'administration re- çut une nouvelle forme; M. Sauvage en devint le président. La fête du 10 août ne fut point célébrée, et des individus chantant l'Hymne du Réveil du Peuple furent incarcérés. La lutte continuait toujours entre les deux partis avec des chances alternatives, suivant les nouvelles reçues de Paris. Le 28 ventôse an V (14 mars 1797), sous la triste adminis- tration du président provisoire Misson, le meurtre d'un vo- lontaire amena une scène des plus déplorables chez un caba- relier de la rue Saint-Jean, Verrier, dit Bannar, ancien membre du comité révolutionnaire. Plusieurs individus fu- rent tués. L'officier municipal Maury fut au nombre des vie* times. Le 9 thermidor an V (27 juillet 1797), M. Neyron est nommé président ; mais la journée du 18 fructidor avait abattu les partisans delà contre-révolution ; les royalistes cédèrent par- tout la place aux républicains. Le 29 brumaire an YI ( 19 no- vembre 1797), l'administration se composa de Jean-Baptiste (1) 28 messidor an VII (15 juillet 1799).