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173 La première était celle qu'on appelait charta hieratica, consacrée aux matières religieuses. Les autres portaient les noms : d'Augusta: elle servait pour les lettres ; do Liviana; d'amphilhealrica, du quar- tier où on la fabriquait; Saitica et Leneotica,de$ lieux de l'Egypte d'où elles provenaient ; emporetica; celle-ci no valait rien pour écrire et n'était bonne qu'à envelopper des marchandises. Un nommé Fannius ayant perfectionné l'espèce qu'on appelait jusqu'alors amp/?* theatrica, lui fit prendre son nom et la plaça au premier rang dans l'es- time des connaisseurs. Il en fut de même plus tard do la charta Claudia, inventée ou perfectionnée par l'empereur Claude, la- quelle fut préférée à celle du nom d'Auguste, qui était trop mince, trop faible et trop transparente. La plupart de ces noms se retrouvent dans un passage de saint Isidore de Se ville, mais avec des variantes et des additions (1). Ainsi, au lieu d'Augusta, il dit Augustœa regia. Dans plusieurs éditions, et dans quelques manuscrits, on lit Lyblana in honorem Libyœ provinciœ, au lieu de Liviana, comme a dit Pline, sans doute en l'honneur de Livie. II nomme aussi là quatrième espèce Tamiotica, a loco Aleocandriœ, qui ita vocatur, et la cinquième, dans quelques éditions, Saitica à b oppido Salo. Enfin il appelle la sixième Corwe- liana, du nom de Cornélius Gallus, préfet de l'Egypte qui l'aurait inventée. Il existait encore chez les anciens une autre espèce do papyrus, qui surpassait en longueur toutes celles dont j'ai parlé jusqu'ici, et à laquelle, pour cette raison l'on donnait le nom grec de Macrocollum. Il en est question plus d'une fois dans les écrits de Cicôron (2), et Pline, qui en parle également, nous apprend que ces feuilles s'éten- daient jusqu'à la dimension d'une coudée (3). Catulle, nomme des chartœ regiœ (4). D'après ce qui a été rap- porté plus haut, il paraîtrait que c'était la même espèce que YAugusta. (1) Etym.,yi, 10. (2) AdAttic, XIII, 2 5 ; XVI, 3. (5) Nat. hist., XIII, 12 (24). (4) Epigr., XXII, v. 6.