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127 2, 4 et 5, et permettre à l'eau de pénétrer avec plus de facilité dans les siphons. Les tuyaux des siphons en plomb, devaient naturellement participer de la forme des orifices et être également ovales, pi. III, fig. 10; aucun fragment de ceux-ci n'est parvenu jusqu'à nous, mais les tuyaux de distributions trouvés près du grand réservoir d'ar- rivée à Fourvière, étaient ovales. Le fragment qui est au musée de Lyon l'est aussi, de même que beaucoup d'autres tuyaux antiques d'un gros module, trouvés dans différentes villes. Quelques-uns de ces tuyaux sont fermés à la partie supérieure de l'ovale par une rainure pleine de mastic, A fig. 10. Ce mastic qui pouvait se détacher avait le grand avan- tage de permettre d'ouvrir les tuyaux et de débarrasser l'in- térieur des engorgements qui, à la longue pouvaient s'y amas- ser sans qu'on fût obligé de dessouder et de changer de place une grande quantité de tuyaux des siphons. Chaque tuyau assemblé dans un autre, n'avait pas moins de dix pieds de long suivant Vitruve, et il est possible que ces tuyaux fussent cordés pour leur donner plus de force lors que le vallon étant très-profond, la colonne d'eau devenait très-pesante et faisait un grand effort contre les parois qui la retenaient. Il arrive souvent que l'air entraîné par l'eau, est condensé dans quelques endroits des tuyaux, d'autant plus fortement que la colonne fluide est plus haute, et l'on a vu souvent des conduites brisées par cet effort. Pour obvier à cela, les anciens pratiquaient toujours des ventouses ou petits tuyaux verticaux entés sur les conduites, et que l'on appuiait contre un support; ce tuyau est toujours plus élevé que le niveau de la destination de l'eau et ne doit jamais être fermé, afin que l'air trouve une issue. Mais aux quatre siphons de l'aque- duc du Gier, la hauttw *iait trop grande pour que l'on pût choisir ce moyen ; on adapta un robinet sur chaque con- duite à l'endroit le plus bas qui était toujours à la culée le