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128 plus en amont des ponts à siphon, et on les fermaitl'un aprèsK l'autre à mesure que l'eau y parvenait, chaque fois que le service des eaux interrompu recommençait. Ce robinet servait branches encore à vider l'eau qui se trouvait dans les deux du siphon quand il fallait les nettoyer ou faire d'autres répa- rations. Il est possible qu'on eût ajouté un second robinet, ou peut-être (1) un petit tuyau vertical, fermé par une soupape chargée de plomb pour être en équilibre avec le poids de la colonne d'eau, afin qu'elle ne s'ouvrît que par l'effort dont pouvait être capable le ressort de l'air condensé qui s'échap- pait par cette ventouse. Il dût être placé sur la conduite à laculée du pont côté d'aval, vers l'endroit où le deuxième bras du si- phon commence à remonter pour arriver dans le réservoir de fuite (2). Les Sarrasins en détruisant le pont de Soucieu, durent certainement arracher tous les tuyaux des siphons et en fondre le plomb qui par son énorme quantité, devait avoir une grande valeur. Il est à croire qu'après que ces barbares eurent été chassés de France, et que Lyon commença à se relever de ses ruines, les gouverneurs de cette cité pensèrent sans doute à reparer les aqueducs, mais qu'ils furent arrêtés dans cette entreprise, surtout par la grande dépense que les (1) Bélidor, architecture hydraulique. (2) M. Delorme racoule, dans son mémoire, des détails intéressants sur un siphon d'aqueduc de Constantinople, ouvrage des Romains. Ces détails lui furent fournis par M. Flachat de Saint-Chamont : « Dans un vallon pro- fond, le passage de l'eau se fait par des siphons, que le hasard lui fit voir parce qu'on les réparait. Ils sont cordés avec des bandelettes de chanvre, comme les bâtons de tabac, et chaperonnés par un cours de tuiles creuses sur chacun. Le vide est rempli de tuileaux concassés et pulvérisés, dont les siphons étaient aussi couverts, ayant au-dessus une couche de chaux vive, et sur le tout, deux ou trois pieds de terre qu'on laboure. Dans le bas est une ventouse appuyée contre une tour qui s'élève plus haut que l'aqueduc, ce qui fait voir l'ancienneté et la nécessité des ventouses.»