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plus en amont des ponts à siphon, et on les fermaitl'un aprèsK
l'autre à mesure que l'eau y parvenait, chaque fois que le
service des eaux interrompu recommençait. Ce robinet servait
branches encore à vider l'eau qui se trouvait dans les deux du
siphon quand il fallait les nettoyer ou faire d'autres répa-
rations. Il est possible qu'on eût ajouté un second robinet, ou
peut-être (1) un petit tuyau vertical, fermé par une soupape
chargée de plomb pour être en équilibre avec le poids de la
colonne d'eau, afin qu'elle ne s'ouvrît que par l'effort dont
pouvait être capable le ressort de l'air condensé qui s'échap-
pait par cette ventouse. Il dût être placé sur la conduite à laculée
du pont côté d'aval, vers l'endroit où le deuxième bras du si-
phon commence à remonter pour arriver dans le réservoir
de fuite (2).
   Les Sarrasins en détruisant le pont de Soucieu, durent
certainement arracher tous les tuyaux des siphons et en
fondre le plomb qui par son énorme quantité, devait avoir
une grande valeur. Il est à croire qu'après que ces barbares
eurent été chassés de France, et que Lyon commença à se
relever de ses ruines, les gouverneurs de cette cité pensèrent
sans doute à reparer les aqueducs, mais qu'ils furent arrêtés
dans cette entreprise, surtout par la grande dépense que les

    (1) Bélidor, architecture hydraulique.
    (2) M. Delorme racoule, dans son mémoire, des détails intéressants sur
 un siphon d'aqueduc de Constantinople, ouvrage des Romains. Ces détails
 lui furent fournis par M. Flachat de Saint-Chamont : « Dans un vallon pro-
fond, le passage de l'eau se fait par des siphons, que le hasard lui fit voir
parce qu'on les réparait. Ils sont cordés avec des bandelettes de chanvre,
comme les bâtons de tabac, et chaperonnés par un cours de tuiles creuses
 sur chacun. Le vide est rempli de tuileaux concassés et pulvérisés, dont
les siphons étaient aussi couverts, ayant au-dessus une couche de chaux
vive, et sur le tout, deux ou trois pieds de terre qu'on laboure. Dans le
bas est une ventouse appuyée contre une tour qui s'élève plus haut que
l'aqueduc, ce qui fait voir l'ancienneté et la nécessité des ventouses.»