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120 Presque partout, un rang de briques, formant filet, con- tourne l'extrados des arcs. A 10 cent, au-dessus, commence un cordon de deux ou trois rangs de briques affleurant la maçonnerie sur toute la longueur des ponts ou des subslruc- tions extérieures. Le dessus de ce cordon est au niveau du ra- dier du canal ( pi. IV, fig. 8 ) ; mais il n'a que la largeur des briques, afin de ne pas couper le béton qui est toujours sous le ciment du radier. Dans les endroits où l'on a été obligé de donner une plus grande épaisseur aux piles à cause de leur élévation, les arcs, sont en retraite dessus les piles jusqu'à 17 centim., pour qu'il ne fût pas nécessaire de donner aux murs du canal, une largeur inutile ; mais l'espace compris entre les deux ex- trados des voûtes, forme une ante ou contrefort qui monte des deux côtés à l'aplomb des piédroits (pi. III, fig. 8 ). Ces antes aux grands piliers, qui sont près du réservoir de chasse de Chaponost, ont 1 met. 30 cent, de face et figu- rent un avant-corps de 17 cent. Les fondations ont un empâtement sur les piles de 20 à 30 c ; elles sont construites de la môme manière que ces dernières, moins les revêtements et les assises de briques : leur profon- deur varie, suivant la nature du terrain sur lequel elles por- tent. Dans les fondations des piles des ponts à Siphon de Beaunan etdu Garon, qui sont sans pilotis, j'ai vu de grands morceaux de pierre de taille de choin de Fay (1), principale- ment près du lit des ruisseaux. Delorme s'exprime ainsi sur la «onslruction des piles. Pag. 42 des Recherches. (1) Celle pierre provenant de carrières situées à peu de distance de Bel- ley (Ain), et dont les Romains faisaient un fréquent usage, est bien supé- rieure, sous tous les rapports, à celles de Yillebois. (On peut consulter une Notice écrite à ce sujet par M. Flachéron père).