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   Presque partout, un rang de briques, formant filet, con-
tourne l'extrados des arcs. A 10 cent, au-dessus, commence
un cordon de deux ou trois rangs de briques affleurant la
maçonnerie sur toute la longueur des ponts ou des subslruc-
tions extérieures. Le dessus de ce cordon est au niveau du ra-
dier du canal ( pi. IV, fig. 8 ) ; mais il n'a que la largeur des
briques, afin de ne pas couper le béton qui est toujours sous
le ciment du radier.
   Dans les endroits où l'on a été obligé de donner une plus
grande épaisseur aux piles à cause de leur élévation, les arcs,
sont en retraite dessus les piles jusqu'à 17 centim., pour
qu'il ne fût pas nécessaire de donner aux murs du canal, une
largeur inutile ; mais l'espace compris entre les deux ex-
trados des voûtes, forme une ante ou contrefort qui monte
des deux côtés à l'aplomb des piédroits (pi. III, fig. 8 ).
   Ces antes aux grands piliers, qui sont près du réservoir
de chasse de Chaponost, ont 1 met. 30 cent, de face et figu-
rent un avant-corps de 17 cent.
   Les fondations ont un empâtement sur les piles de 20 à 30 c ;
elles sont construites de la môme manière que ces dernières,
moins les revêtements et les assises de briques : leur profon-
deur varie, suivant la nature du terrain sur lequel elles por-
tent. Dans les fondations des piles des ponts à Siphon de
Beaunan etdu Garon, qui sont sans pilotis, j'ai vu de grands
morceaux de pierre de taille de choin de Fay (1), principale-
ment près du lit des ruisseaux.
   Delorme s'exprime ainsi sur la «onslruction des piles.
Pag. 42 des Recherches.

   (1) Celle pierre provenant de carrières situées à peu de distance de Bel-
ley (Ain), et dont les Romains faisaient un fréquent usage, est bien supé-
rieure, sous tous les rapports, à celles de Yillebois. (On peut consulter une
Notice écrite à ce sujet par M. Flachéron père).