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115 gaît issue à l'eau, servait à la conduire aux endroits où elle était destinée. Le pavement est dans le meilleur état de con- servation ; il est formé de petit dés ou carreaux de teîre cuite (1) extrêmement durs, de 0 m. 067 mil. de longueur, 0 m. 013 de largeur et de 0 m. 04 c. d'épaisseur. Tous ces petits prismes sont placés d'équerre les uns par rapport aux autres (2) (comme le sont aujourd'hui les parquets à fougère); à joints, bien serrés et assemblés avec du mortier de chaux et de tuileau pulvérisé, portant sans doute, sur une aire de ciment et de béton. Ce carrelage est élégant, quoique simple; un gros bourrelet en ciment, fortifie à la base, les angles des quatre murs. J'ai à peu près la certitude que les tuyaux de plomb qui furent trouvés du temps du père de Colonia dans le jardin appartenant aujourd'hui à M. Caille, et qui portaient l'ins- cription TiberiuSj Claudius César, étaient ceux qui condui- saient l'eau du Château d'eau de la maison Angélique dans ce réservoir, et, nul doute que les jardins qu'elle arrosait, ne fussent ceux attenant à un palais;car l'on trouve abondam- ment des lames de marbre et de porphyre, dont les anciens se servaient pour plaquer les murs des habitations somp- tueuses. D'autres bassins, alimentés par cet aqueduc, pou- vaient exister également dans ces palais et villas antiques. « Delorme nous dit que le grand réservoir de la Mai- son Angélique, dont l'évier est couvert de terre, était sup- porté par plusieurs voûtes en berceaux , dans la direction du nord au midi, séparées par des murs de refend de deux pieds et demi. Il reste encore cinq de ces voûtes, de la longueur de 21 pieds, et de 11 pieds et demi de largeur, (1) Ce pavement en carreaux était aussi employé dans le réservoir de chasse, qui emportait, sur la montagne opposée, les eaux de la Brévenne. (2) C'est ce que les anciens nommaient : SPICATCM TESTACEUM PAVIMENTOM.