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dans œuvre. Elles sont à plein cintre, construites en mocf-^
Ions, avec des cours de briques en voussoirs, dans les distances
de tlix pouces et demi ou d'un pied romain ; le tout sans être
cimenté. La décharge, d'un pied et demi de largeur, voûtée
sur quatre pieds de hauteur „ subsiste dans un mur de sept
pieds et demi d'épaïssseur (1), à l'orient de ces voûtes. L'eau
y descendait par un puits d'un pied et demi en carré joi-
gnant le mur du midi, qui a plus de dix pieds d'épaisseur. Cette
décharge est sous le chemin qui sépare la maison Angélique
d'avec le jardin de la maison de Mme Olivier, appartenant ci-
devant à M. Decombles (aujourd'hui à M. Caille). L'on y
trouva quantité de tuyaux de plomb, ainsi que je l'ai déjà
rapporlé, d'après le père de Colonia. Cet auteur n'avait aucune
connaissance de ce réservoir que j'ai découvert, et auxquels
ces tuyaux étaient destinés, pour distribuer les eaux dans le
palais et dans les jardins de l'empereur Claude. »
   Je crois que, dans ce qu'on vient de lire, Delormé s'est
trompé sur quelques points, et, à l'exception des murs de
forte épaisseur, du puits et de la décharge qui sont antiques
et qui appartiennent au château de distribution, les cinq
voûtes à plein cintre, avec cours de briques, ne datent pas
des Romains, mais peuvent bien avoir été construites pour
servir de cellier et de cave à la maison Angélique, qui a
 quelques siècles d'existence.
   Les rangs de briques ne signifieraient autre chose qu'une
imitation des constructions romaines, dont on avait les mo-
dèles sous les yeux. Les murs ne sont pas cimentés comme le
sont tous ceux qui étaient destinés à contenir de l'eau, et
n'ont pas l'épaisseur que l'on donnait à ces sortes d'ou-
vrages.

   (1) Ce mur si épais est un des quatre du grand réservoir sur lesquels
la maison angélique est bâtie.