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11 paraîtrait donc naturel d'établir en principe que toute invention réellement utile aux arts et aux sciences ou aux in- dustries nationales, devrait recevoir des encouragements tels que le pays futpromptement et économiquement appeléà jouir de tous les avantages que l'application de cette invention se- rait susceptible de produire. On dira, peut-être, que l'appréciation de cette utilité même serait difficile. Cette difficulté est bien moindre qu'on ne pourrait le croire ; et, d'ailleurs, il serait facile de l'aplanir par une organisation simple et avantageuse, dont la création ne causerait aucune charge nouvelle puisqu'elle existe déjà de droit dansle pays. Il s'agirait seulement d'étendre etde coor- donner son action. Nous avons, en effet, d'une part, l'Académie des Sciences et des ar(s, et, d'autre part, le conseil général des industries. Ces deux corps, dont la composition pourrait, d'ailleurs, être heureusement modifiée, ne seraient-ils pas les appréciateurs naturels des inventions nouvelles ? Ils en feraient donc l'exa- men, et, sur leur rapport, le gouvernement pourrait ache- ter les procédés découverts. Les chambres seraient ensuite appelées à sanctionner le traité d'acquisition et donneraient ainsi au nom et à l'œuvre de l'inventeur une publicité officielle qui deviendrait une véritable récompense nationale. Espérons, pour le bien du pays, que cette heureuse amé- lioration pourra se produire un jour. Mais en attendant qu'elle se réalise, il importe de signaler les inventions qui, par leur utilité possible, paraissent mériter une distinction honorable. L'emploi de l'air comprimé, comme moteur, est une dé- couverte qui semble rentrer dans cette catégorie; c'est à ce titre qu'elle se recommande à l'attention du pays. II. Le système proposé par M. Andraud parait simple, il suffit de peu de mots pour l'exposer.