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     L'air possède des facultés de compressibililé et d'élasticité
  indéfinies qui peuvent lui donner la force la plus énergique.
  Répandu partout, et disponible à volonté, l'air peut être re-
  cueilli, mis en réserve et. conservé pour être employé seule-
  ment alors que son action est utile.
     Ces qualités éminentes en font un agent quasi-exceptionnel,
  et de beaucoup supérieur parmi ceux que la nature et l'art
  ont mis à la disposition de l'homme.
     Les qualités de compressibililé et d'élasticité de l'air étaient
 depuis longtemps connues ; mais personne encore n'avait re-
 cherché ou n'avait pu trouver les moyens d'emprisonner, de ré-
 gulariser et d'utiliser enfin complètement ce moteur puissant.
    M. Andraud croit avoir découvert ces moyens. Il propose
 de recueillir l'air et de le comprimer dans des récipients par
 l'action de pompes foulantes mues par les vents_, par les cours
 d'eau, ou par la vapeur. Ces récipients, tout-à-fait indé-
 pendants de la pompe qui les remplit, légers, puisque, for-
 més d'une simple tôle, ils reçoivent un fluid« sans poids sen-
 sible, peuvent se transporter facilement et conserver in-
tacte, jusqu'au moment du besoin, la force qu'ils récèlent.
    Mais la plus grande difficulté n'était pas de recueillir et de
comprimer Pair, il fallait aussi, et c'était le point important
du problème, concentrer à un haut degré et donner à la mise
en action du moteur ainsi créé une force uniforme et une
constante régularité. M. Andraud croit être parvenu à réaliser
ce double succès.
    Pour obtenir une concentration plus énergique^ il a ima-
giné un système qui permet de fouler l'air à un degré indé-
fini avec des pompes de force médiocre. Ces pompes se meu-
vent dans l'intérieur de récipients qui contiennent déjà de
l'air comprimé à un certain degré ; ces récipients communi-
quent entr'eux au moyen de tuyaux garnis de valves. Ainsi,
chacune des pompes intérieures refoule de l'air, déjà compri-
mé, dans un récipient voisin contenant de l'air plus comprimé
encore.