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revanche, l'étude des Pères, qui renferment dans leur im-
 mense et glorieuse chaîne de tradition, la théologie la
 plus vraie et la plus grande 5 mais les conciles, si curieux,
même pour l'œil profane, et si précieux pour attester
la lutte de la foi; mais toute l'immensité de l'histoire ecclé-
siastique, avec ses phases diverses d'élévation et d'abaisse-
ment, avec ses questions vives et ardentes, qui donc l'en a
instruit, ce jeune théologien, peut-être doué d'une si grande
foi dans la force de ses arguments théologiques? Hélas ! il
connaît un peu tard qu'il a toute une instruction à se donner.
   Napoléon disait un jour au cardinal Fesch :« Taisez-vous,
vous n'êtes qu'un ignorant. Où avez-vous appris la théo-
logie? Moi, je voudrais l'apprendre en six mois. Je parle-
rais un latin de cuisine, mais c'est égal, Dieu m'a donné
l'intelligence ». Et, en disant cela, il se frappait le front.
J'avoue que je me sentirais peu de goût pour la théologie
 de Bonaparte; la théologienepeut se résoudre à coups
de sabre, mais assurément elle peut s'apprendre en six
mois. Je veux parler de la simple et pure substance de
l'enseignement théologique. Les trois années, n'en se-
raient pas moins utiles et nécessaires pour disposer lar-
gement un jeune lévite au grand rôle de missionnaire et
d'apôtre des nations. Mais que de choses devraient alors
défrayer cet espace de temps ! Etudes d'éloquence de la
chaire, études d'antiquités ecclésiastiques, études d'art en
un sens religieux, études d'administration, études de poli-
tesse, de savoir-vivre et d'urbanité; enfin études de tout
genre viendraient se mêler aux méditations chrétiennes di-
rigées par l'enseignement de la théologie. A Lyon, pour
éloigner encore du sacerdoce probablement, on va porter
à cinq années les études ecclésiastiques, déjà si longues et si
pénibles. On maintiendra une année ^éloquence,              qui