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462 Etienne, on a plus besoin de bras vigoureux que de littérateurs et de savants. II y avait, en outre, une bibliothèque attachée au couvent des Capucins qui était aussi complète que celle formée de nos jours; un cabinet littéraire où chaque citoyen pouvait prendre des livres moyennant un abonnement ; un bureau d'agricul- ture créé pour l'encouragement du plus beau et du premier de tous les arls^ mais dont l'existence n'est plus signalée que pour mémoire dans un des almanachs de Lyon à la fin du XVllh siècle. Une salle de spectacle s'ouvrit vers cette époque au milieu de la place Chavanelle. C'était une grande loge en planches où l'on avait eu l'audace de représenter les chefs-d'œuvre de nos auteurs dramatiques. Le spectacle n'en fut pas plus fré- quenté. Des comédiens essayaient-ils de donner quelques re- présentations, la modicité des recettes les forçait bientôt à aller chercher un dîner plus favorable au talent. N'est-ce pas l'his- toire de toutes les époques à Saint-Etienne ? On avait aussi commencé à jouer la comédie bourgeoise, mais ce goût ne se soutint pas. Une société musicale, de chanteurs et d'instrumen- tistes des deux sexes était établie dans une maison de la place du Pré-de-la-Foire. Chaque membre payait 12 liv. par an. Dans les cérémonies religieuses, un orgue bien dirigé ac- compagnait les voix et les instruments. C'était, à ce qu'il paraît, la musique qui, de tous les beaux arts, était le plus cultivé. D'autre part, une messagerie entreprit le service par voiture de la poste et des voyageurs, pour Lyon et le Puy, pour Mont- brison et Roanne ; elles partaient deux ou trois fois par se- maine. Six lanternes publiques furent longtemps tout l'éclairage de la ville et des faubourgs. A celte époque, la ville comprenait huit places, trente-cinq rues, trois quais et onze cents maisons environ. On y comp- tait deux églises paroissiales et neuf autres églises, savoir :