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463 telles de l'hôpital, de la Charité, des Minimes, des Capucins, de Saint-Ennemond, de Sainte-Catherine, de Sainte-Marie, de Sainte-Ursule et des pénitens, sans compter trois autres cha- pelles qu'y altirait la dévotion des fidèles. Il y avait deux écoles pour l'instruction des garçons indigens, et quatre pour celle des filles. Les recettes de la ville ne s'élevaient, en 1752, qu'à 1,345 l i v , et ses dépenses, à peu près à la même époque, n'étaient que de 1,371 livres ; mais les impôts établis dans l'étendue des deux paroisses s'élevèrent bientôt à 129,100 liv. La communauté était administrée, en 1774, par des échevins et des syndics représentant les différentes corpo- rations de la ville à la tête desquels figuraient le maire et le lieutenant du maire. Ces corporations étaient au nombre de dix-neuf. 1779. — Un projet grandiose d'unir l'Océan à la Méditerran- née, par un canal intermédiaire entre Givors et Andrézieux, est conçu et commencé par François Zacharie, mais il ne sera achevé que par nos neveux (1). (1) L'établissement d'un canal passant par Saint-Etienne, l'approvisionne- ment d'eaux de celte ville sont des questions du plus haut intérêt. L'insuffi- sance des eaux pour les besoins de la localité est chaque jour de plus en plus évidente. Déjà , en 1694, en 1795, en 1806, des travaux furent faits mais sans succès, pour augmenter le volume du Furan par un biez (rio do rey), pratiqué sur la lisière du grand bois, commune de Saint-Genest-Malifaux, où l'on aurait introduit une partie des sources de Semène. Des projets d'a- ménagement du Furân, au lieu des Billetiéres ; du Furet, à la Gorge-du- Loup. Plusieurs moyens de canalisation ont été proposés par des hommes habiles et jaloux de contribuer au bien-être du pays : celui de M. Barault,' qui consiste à faire dévier une partie de la Loire à un point assez élevé (soit au-dessus du pont de Lignon), pour que l'eau arrive en pente douce jusqu'à Saint-Etienne ; celui de M. Alphonse Peyret qui fait à la Loire un barrage de 34 mètres de hauteur , sur 1S8 de longueur et 16 d'épaisseur à sa base, au lieu dit de La Roche Morpiaure, et élève l'eau par des machi- nes hydrauliques pour l'alimentation du canal ainsi que l'approvisionnement