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Qu'un long réseau deflammeenveloppe et domine,
         Comme un infernal étendard.

Mais, pour lutter encore, aucun bras ne se lève,
Car la destruction n'accorde point de trêve
          A la malheureuse cité :
En maîtresse absolue, elle frappe, elle embrase
Les murs restés debout du sommet à la base,
          Et se rit de sa cruauté.

Et pourtant, au milieu de ce sanglant baptême,
Nulle voix n'a jeté le cri de l'anathème,
          Ces seuls mots s'élèvent en chœur :
« Vous nous aviez donné tous ces biens de la terre,
« Vous nous les reprenez dans ce jour de colère,
          « Par tous soyez béni, Seigneur ! »




                           m.
Le soleil a doré les froides avalanches,
Et toi seule tu dors, malheureuse Sallanches,
Car un terrible chant a bercé ton sommeil.
Tes enfants où sont-ils ? Dispersés dans la plaine,
Sans asile, sans pain, et courbés sous leur peine
Ils attendent en pleurs l'heure de ton réveil.
Oh ! que d'affreux tableaux tu caches sous ta cendre !
Dans ton brûlant sépulcre, oh! laisse-moi descendre !
Sur ta saignante plaie, un instant, que ma main
S'arrête pour sentir ta dernière souffrance !
Que mon pas, sans trembler, sous tes débris s'avance,
Et qu'un reste deflammeéclaire mon chemin.
0 misère ! ô douleur! partout, partout des tombes ;
Je regarde en pleurant ces sombres catacombes,