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et peu de personnes, que nous sachions, se sont occupées de
la belle conception de M. Bergeron.
    Peut-être bien que cet ingénieur n'a pas, comme tant
d'autres, crié son œuvre de dessus les toits. Malgré cela,
cette froideur nous étonne. Elle nous surprend d'autant plus,
que l'entreprise qu'il a conçue a son côté merveilleux, nous
dirions fantastique, si les chiffres des deux mémoires publiés
ne venaient dissiper nos illusions et s'y grouper, comme dans
un budget.
    Nos grands spéculateurs, les Aguado, les Rotschild, sont
autant d'Argonautes que M. Bergeron appelle d'abord à la
conquête de la Toison d'or. Il laisse ensuite à Montgolfier
l'empire des airs et s'empare des entrailles du globe, dont il
fait son domaine, le siège de ses travaux, son lot à lui, de
 même que le troisième fils de Saturne qui, au partage de
 l'hérédité paternelle, se contenta des plus sombres demeures^
 C'est sous ce point de vue seulement que l'entreprise de
M. Bergeron tient de la fable.
    Mais, avant, disons deux mots de Zacharie, de son projet,
 et des circonstances au milieu desquelles est intervenu le
 plan de M. Bergeron.


                               I.


   Zacharie, dont l'œil perçant ne s'arrêtait pas au cadran
d'une montre, pensaitqu'on pouvait opérer en grand tout aus-
si bien qu'en petit, sur le globe, sauf les moyens; et, jetant les
yeux sur la carte de France, il trouva, un beau jour, qu'il
n'y avait pas de raison pour que les eaux de la Méditerran-
é e , ce lac français, ne se confondissent pas avec celles de
l'Océan, aussi bien en Forez qu'en Languedoc, bienavantles
colonnes d'Hercule.