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  ame encore malléable, un sceau d'honnêteté qui ne s'efface
 jamais. Mais ces leçons doivent être en dehors de tous les
 cultes. Notre époque de scepticisme et de tolérance nous
 impose la nécessité de ne plus mettre la morale sous la sau-
 ve-garde de croyances peu considérées et en but à tant d'at-
 taques. L'enseignement moral doit s'élever au dessus de
 toutes les religions, et, tout en respectant la foi de cha-
cun, rapprocher les citoyens par ce qu'il y a de commun
 dans la loi religieuse de tous, ces préceptes, base de la mo-
rale éternelle, adoptés par tous les temps et par toutes les
 consciences. Il y a loin de là aux propositions de l'Académie
et au moyen imaginé par elle pour atteindre un but aussi éle-
vé.. En effet, il nous est difficile d'espérer qu'une messe,
entendue avec plus ou moins de recueillement par des en-
fants accourus à la hâte, et dont la dissipation naturelle serait
encore augmentée de l'animation générale du dimanche,
puisse produire le moindre résultat. Et quand nous pensons
que celte messe est le sujet principal de leurs réformes, ce-
lui, du moins, qui paraît avoir été la cause principale de
leurs idées de changement, nous sommes sur le point de
laisser échapper le côté sérieux de la question soulevée par
ces débats.
   En résumé : 1° L'Académie appelée par le major-général
Martin a indiquer la meilleure institution à fonder avec le
legs fait par lui à notre cité, nous paraît avoir rempli son
mandat en désignant l'école La Martinière, et n'avoir plus
aucun droit en vertu du testament.
   2° La mission de perfectionnement, dont les académiciens
sont spécialement chargés par l'article 27 du règlement,
n'entraîne pour eux ni un droit exclusif, ni un droit absolu.
Leurs fonctions se bornent à suivre les développements de l'Ins-
titution, à étudier les diverses méthodes, à juger de leur mé-
rite et à proposer au Conseil municipal et au gouvernement,