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266 aurait aucun avantage à le faire. Dans l'état actuel de l'in- dustrie, les jeunes gens recevront, dans les divers ateliers où ils pourront entrer en apprentissage, chacun selon sa vocation, une instruction professionnelle plus positive, des démons- trations plus simples et plus intelligibles, et, surtout, plus en harmonie avec la spécialité à laquelle ils se destineront. L'important, c'est que La Martinière leur offre ce qu'ils ne trouveraient pas ailleurs, des connaissances générales dont l'application puisse leur être utile dans toutes les bran- ches d'industrie, et leur permettre de les exercer avec la supériorité que donne toujours le savoir et la raison. RÉFORME DANS L'ENSEIGNEMENT MORAL. Rien n'est plus à déplorer que le vide laissé aujourd'hui dans l'éducation de la jeunesse par l'absence d'un enseigne- ment moral, capable de développer dans tous les cœurs les sentiments sociaux, les vertus précieuses qui font de bonsfils,de bons pères de famille et de bons citoyens. Mais, si nos inslitu- tionsn'offrent rien de satisfaisant à cet égard, c'est que l'ensei- gnement primaire surtout étant confié, le plus souvent, à des hommes dévoués aux intérêts d'une secte, quelques profes- seurs s'imaginent avoir rempli cette lacune en soumettant leurs élèves aux stériles pratiques de leurs cultes, tandis que les autres, au contraire, pensent n'avoir à leur donner qu'un enseignement exclusivement scientifique. Nous sommes loin d'approuver cette manière de faire, nous croyons néces- saire que tous les enfants reçoivent, dès leur plus jeune âge, des leçons simples et faciles à comprendre pour des cœurs encore purs, et dont les salutaires impressions ne s'effacent jamais. Ce serait les prémunir contre les sophismes sédui- sants du vice, imprimer à leur fraîche imagination, â leur