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4 et à l'intérêt des lecteurs lyonnais, parcequ'elle est adressée à un homme qui, suivant toute apparence, fut leur compatriote, qu'elle fait mention de notre ville, et relate, brièvement il est vrai, quelques détails qui se rattachent à son histoire littéraire. C'est une des cinq lettres à Geminius que nous avons dans ce recueil épistolaire. Avec la grâce accoutumée de son style, l'aimable écrivain, après avoir promis à son ami quelques lignes de sa plume, qu'il lui demandait pour en orner un de ses ouvrages, se félicite de ce que ses propres écrits, vendus par les bibliopoles de Lugdunum, recevaient dans cette ville le même accueil favorable qu'ils avaient obtenu déjà dans la capitale de l'empire. Cette lettre est assez courte pour que je ne craigne pas d'en rapporter le texte en entier : mes lecteurs instruits me sauront bon gré peut-être de la rappeler à leur souvenir. C. PLWIUS GEMINIO SUO S. Epistolam tuam jucundissimam recepi, eo maxime quod aliquié ad te scribi volebas, quod libris inseri posset. Obveniat materia, vel hœcipsa, quam monstras, vel potior alia. Surit enim in hac offendicula nonnulla : circumfer ocuhs, et occurrent. Bibliopolas Lugduni esse non putà bam, ac tanto lïbentius ex litteris tuis cog- novi venditari libellos meos, quibus peregre manere graliam, quam in urbe collegerint, delector. Incipio enim satis absolutum exis- timare, de quo tant a diversitate regionum discret a hominum ju- dicia consentiant. Taie (i). II est naturel de présumer que Geminius à qui Pline adressait cette lettre était un citoyen de Lugdunum. L'illustre écrivain, du moins, fait supposer nécessairement qu'il habitait cette ville, ou ses environs. On aimerait à connaître quelques détails biographiques ou littéraires sur ce personnage ; mais c'est un de ces désirs curieux qui sont condamnés ici-bas à n'être point satisfaits. Geminius, dont nous ignorons même le prénom n'appartient pas à l'histoire, et les autres lettres que Pline lui écrivait ne nous apprennent ab- (1) Epist. IX. U .