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solument rien qui lui soit persounel(l). On connaît le nom de Gemi- nius sur plusieurs monuments epigraphiques, notamment sur une inscription assez remarquable de notre ville; et si cette homonymie n'est pas une autorité suffisante pour nous faire reconnaître avec cer- titude l'identité de personne , elle nous fait voir, du moins, qu'il exista à Lyon d'autres personnages nommés de même, et qui, vraisem- blablement, avaient avec lui des liens de parenté. Voici cette inscrip- tion , où l'on voit ce nom patronymique porté par trois personnes d'une même famille. Spon, qui la rapporte (2), nous apprend qu'elle était de son temps au jardin des Trinitaires, qui en possédait un si grand nombre : Gruter, avant lui, l'avait donnée d'une manière moins exacte (3). Elle est aujourd'hui au musée Saint-Pierre (4). D. M. G E M I N I A E Q. F I L I A E QVINTIANAE DVLCISSIMAE Q V A E V I X I T M. V I I I . D. X. Q. G E M I N I V S PRISCIAN. ET G E M I N I A APHRODI SIA PARENTES A défaut des détails plus précis que nous avons lieu de regretter, les relations familières et amicales de Pline avec notre Geminius au- torisent du moins à supposer que ce dernier figurait dans le monde avec quelque distinction. La lettre que je viens de citer nous révèle de plus qu'il était homme d'esprit, qu'il cultivait la littérature ou les sciences, et que les ouvrages qu'il écrivait étaient assez dignes d'es- time pour que le panégyriste de Trajan, qui tenait à sa réputation lit- Cl) Ce sont: la 24 e du VIIe livre ; la 5 e et la 22" du VIII e ; et la 30 e du e IX . Dans les deux premières Pline donne à son correspondant des nouvelles de personnes de leur connaissance ; les deux autres ne contiennent que des réflexions morales. (2) Recherche des antiquités de Lyon, p. 98. (3) Inscript, anliq. DCLXXXV, 8. (4) Au n0 XLIII.