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qu'il s'empressa de mettre en ordre les matériaux qu'il avait re-
cueillis sur ce sujet, et qu'il publia, en 1768, un volume in-douze
intitulé : Essai sur la nature et les progrès de la gangrène humide,
vulgairement dite pourriture ; maladie chirurgicale assez fréquente
dans les hôpitaux, considérée comme la cause et l'effet de l'impureté
de l'air, inséparable de ces maisons.
   Cet ouvrage, qui eût certainement gagné à ne paraître que
quelques années plus tard, fut néanmoins accueilli avec faveur
par les savants de l'époque et particulièrement par Louis et Lamar-
tinière. Plus tard, il fut honorablement mentionné par Haller ; et,
dans ces derniers temps, cité par les auteurs qui ont écrit sur cette
maladie (1).
   Dans son livre, H.-J. Pointe paie un trop large tribut aux théories
do l'époque, sur lesquelles il ne paraît pas avoir encore des idées
bien arrêtées. Mais, au milieu du vague des hypothèses, se trouvent
quelques vérités qui ont été, de nos jours, reproduites comme nou-
 velles. Ainsi, après avoir fait remarquer (page 14 et suivantes)
qu'il existe un équilibre entre la nutrition et la digestion, il en
déduit la conséquence très naturelle que l'une ne peut être modifiée
sans que l'autre le soit. De là, le danger d'une alimentation trop
abondante et d'une digestion trop pénible dans les cas de suppuration.
 « Unmédecin, dit-il, surlesindicationsqueluifournitprincipalement
 « la langue du malade, qui, dans ce cas, m'a toujours paru dans un
 « rapport complet avec son ulcère, prévient, toujours efficacement,
 « ces menaces de détérioration en procurant ou conservant le bon
 " état des premières, secondes et troisièmes voies. »
   Un autre point, qui n'avait pas échappé à la sagacité de l'auteur,
est l'importance physiologique de la variété des aliments, qui doit
se maintenir pourtant dans certaines limites (page 98). Cette idée
qui n'était point étrangère aux médecins ses devanciers, puisque Sthall
en parle dans plusieurs de ses écrits, notamment dans son Traité
des aliments, cette idée a élé reproduite de nos jours avec une ap-
parence de nouveauté par un de nos plus habiles physiologistes,


  (1) Traite expérimental du typhus traumalique, gangrène ou pourriture des
hôpitaux, e l c , par N. F. Ollivier; 1822, page 177.