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M. le docteur Magendie, qui a enrichi la science de faits propres à
éclairer et à confirmer une telle opinion.
     H.-J. Pointe reconnaît deux causes puissantes de la pourriture
d'hôpital : la première résultant des émanations putrides qu'exha-
lent les malades, et agissant sur toute l'économie d'une manière in-
sensible, mais avec d'autant plus d'intensité que l'organisme est
plus faible et doué d'un certain tempérament ; la seconde produite
par un simple contact; et, de cette façon de voir, il déduit deux
 méthodes curatives ; l'une générale et l'autre locale.
     Bourgelat fondait alors à Lyon la première école vétérinaire qui
ait existé en France. Intimement lié avec H.-J. Pointe, il fit d'inu-
 tiles efforts pour le déterminer à embrasser la carrière de l'hippia-
 trique. Mais celui-ci préféra continuer l'étude de la chirurgie et de
la médecine, et prendre ses grades dans l'une et dans l'autre de ces
 sciences qu'il considérait avec raison comme inséparables.
      A cette époque, pour être admis dans la communauté des maîtres
 chirurgiens de la ville de Lyon, il fallait représenter un brevet d'ap-
prentissage chez un de ceux qui faisaient partie de cette commu-
  nauté; H.-J. Pointe avait suivi une autre marche, offrant de bien
  plus sûres garanties d'instruction. Ayant obtenu du roi une dispense
 de ce brevet, il sortit victorieux des examens et des thèses qu'il eut
 à subir devant les membres du collège, et, le 29 décembre 1769, il
  fut reçu maître en chirurgie.
      Tout en s'adonnant avec ardeur aux travaux nécessaires à l'obten-
  tion de ces grades, il trouvait encore le temps de se livrer à d'autres
  utiles occupations. Pendant son séjour à l'Hôtel-Dieu, il avait été à
  portée de reconnaître les inconvénients attachés au service chirur-
  gical , et, après en être sorti, il adressa sur ce sujet, à MM. les rec-
  teurs plusieurs mémoires dans lesquels il signalait les abus suivants :
    le chirurgien-gagnant-maîtrise, étant choisi parmi les élèves, nommé
  par l'administration, et exerçant seul, durant six années, les fonctions
  de chirurgien en chef, ne pouvait présenter toutes les garanties de
   savoir et d'expérience indispensables dans un poste aussi important;
   l'espèce d'apprentissage qu'il faisait dans les premières années
   ayant lieu au détriment de la santé, quelquefois même de la vie des
   hommes, et se renouvelant de six en six ans, était essentiellement