Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                               375
   effacerait totalement cette race étiolée qui t dans la Basse-
  Bresse, se montre à l'œil étonné de l'observateur.
      A côté de l'homme, se régénéreraientles espèces d'animaux
  destinés à partager ses travaux et à l'alimenter de sa chair ou
  de ses produits, grâces à la pureté de l'air , à l'abondance du
  fourrage et des racines.
     La stabulation d'un nombreux bétail, aussi permanente que
  possible, par la culture des produits destinés à son entretien ,
  deviendrait la base de la prospérité agricole par l'abondance
 des engrais.
     Les propriétés prendraient Une étonnante valeur, et les
 nombreux actionnaires qui auraient fait de grandes avances ,
 réaliseraient au bout de peu d'années, de larges bénéfices par
 la plus-value des étangs mis en bonne culture et divisés en pe-
  tites fermes.
     Je ne doute pas qu'une entreprise de ce genre ne trouve
 dans le Lyonnais d'ardents partisans et de nombreux capita-
 listes disposés à s'entendre pour en préparer les bases.
     Cet exemple serait bientôt suivi pour le Forez, la Sologne
 et les autres pays marécageux , sous les auspices de la même
loi. Alors la France se verrait délivrée de ces foyers d'émana-
tions putrides, qui appauvrissent et abrègent la vie des nom-
breuses populations qui en subissent l'influence, soit dans les
lieux mêmes où ils se produisent, soit dans les localités où
l'air les transporte. D'un autre côté, la richesse de ses pro-
duits agricoles s'accroîtrait beaucoup, et la récolte du blé qui,
en France, est bien peu au dessus des besoins de la consom-
mation, en recevrait une augmentation qui nous mettrait à l'a-
bri des inquiétudes de disette que,dans l'état actuel, avec l'ac-
croissement progressif de la population , pourrait faire naître
une mauvaise année.
                                     C.B. CHARDON, D. M.


  Pendant que M. Chardon écrivait ces pages sur l'insalubrité
des étangs de la Dombes, il nous arrivait, à rencontre de ses