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370 opinions, un sage opuscule de M. Nolhac(l), et une bro- chure de M. Ponchon (2). Ces deux pièces de plus au procès méritent d'être étudiées et ne manquent pas de bonnes rai- sons , quoique , suivant n o u s , la vérité absolue ne soit pas de leur côté. Il faut bien dire aussi que les novateurs, comme les appelle M. Ponchon, n'y vont pas de niain-moric, et bouleversent, améliorent tout à leur aise un pays qui, par la nature du sol et par celle des habitudes, nous semble un peu rebelle aux théories que l'on met en avant. Est-il possible, est-il si aisé d'en finir brusquement avec le passé? Peut-on obtenir d'un jour à l'autre les brillants résultats qu'on se promet? Nous ne le pensons pas. Mais faut-il, parce qu'il y a là une grande cause de lucre matériel, laisser subsister tout entier un état de chose qui exerce une si fâcheuse influence sur la vie physique et morale des populations de la Dombes ? pas da- vantage. Quelque parti que l'on prenne dans celte importante dis- cussion, il est utile certainement que des hommes qui peuvent parler, non pas en simples théoriciens, mais en praticiens exercés, viennent apporter le fruit de leurs lumières et de leur expérience. MM. Nolhac et Ponchon, tous deux proprié- taires dans la Dombes, pourraient se présenter comme tels ; ils ont sûrement droit d'être écoutés. (1) Observations sur quelques mémoires lus cl la Société d'Agriculture, Scien- ces et Ans de Trévoux, relativement aux étangs de la Dombes, et sur la rai- son de l'existence de ces étangs ; Lyon, L. Perrin, in-8 0 . (2) De la Dombes agricole, des ses étangs, et des novateurs ; Lyon , Péla- jaud el Lesne, in-8°.