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37'2 vie et de force, et qui a besoin d'être contraint pour changer sa manière d'être et exécuter de grands travaux. Ajoutons à cela que les ressources du plus grand nombre des propriétai- res d'étangs sont insuffisantes pour subvenir aux frais que né- cessitent de nouvelles cultures. Ainsi, l'assainissement de la Bresse ne peut être l'œuvre des particuliers, elle doit être celle de l'association. Cette grande ressource des temps modernes qu'on a appliquée à toutes les industries avec une sorte de fureur, aux chemins de fer, aux canaux, aux ponts, aux mines de houille, aux exploitations de tous genres, est, à mes yeux, le seul moyen efficace pour obte- nir la régénération du plateau de la Bresse et delaDombes. Il faudrait que, sous les auspices d'hommes éclairés et hauts placés, une société d'actionnaires en commandite , s'organisât pour le dessèchement des marais et des étangs de la Bresse. Assurée d'un capital immense , la compagnie, en son nom et au nom des intérêts de la contrée, solliciterait du gouverne- ment une loi qui, tout en l'approuvant, ordonnerait : 1° Que, dans un délai fixé, dans un délaide douze ans , tout au moins, on supprimât tous les marais de la Bresse et de la Dombes ; 2° Tous les étangs , à l'exception de ceux qui, éloignés les uns des autres, et étant profonds, peu vaseux, peu insalubres, seraient conservés comme réservoirs, comme lacs pour four- nir de l'eau à la contrée dans les temps de sécheresse. Celte même loi fixerait le prix de la propriété des étangs , d'après un jury d'équité , nommé à cet effet, qui opérerait les évaluations sur la base du revenu actuel, soit de Pévolage , soit de Yassec. L'évaluation arrêtée, les propriétaires seraient tenus de des- sécher dans un délai fixé ou d'abandonner leurs étangs à la compagnie au prix d'évaluation. Une société d'actionnaires ne recule pas devant les difficul- tés , surtout quand, pour les surmonter, il ne faut que de l'ar- gent, et que le résultat qu'elle se propose n'est pas probléma-