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373 tique. Si les premières ressources ne suffisent p a s , elle fait un appel de fondSj et elle arrive à son but. Le dessèchement des étangs se ferait avec la plus grande facilité, car il ne s'agirait que d'enlever les bondes et de cou- per les chaussées; les eaux ont un écoulement naturel sur le versant de la Saône ou sur celui du Rhône. Ce premier r é - sultat obtenu , on créerait des corps de ferme autant que pos- sible dans les endroits les plus salubres , et de manière qu'ils soient placés au centre des ténements qui devraient leur ap- partenir. Les fermes, pourvus du matériel nécessaire, c'est-à -dire d'ins- truments aratoires, de bestiaux, de pailles, de fourrage, on y appellerait des cultivateurs des contrées voisines.Ces colons seraient assujettis aux meilleures méthodes de culture, appli- cables à la nature du s o l , d'après les expériences des cultiva- teurs expérimentés de la contrée , et sous la direction et la surveillance d'un comité agricole que créerait le départe- ment. La compagnie serait aussi assujettie au dessèchement des marais q u i , convertis en terre, deviendraient sa p r o p r i é t é , à titre d'indemnité, s'ils appartenaient aux communes. Dans le cas contraire, ils seraient achetés aux particuliers, d'après une évaluation aussi modique que possible, s'ils se refusaient à en effectuer eux-mêmes le dessèchement. Car les marais dessé- chés s o n t , en g é n é r a l , loin d'avoir la valeur du terrage des étangs. On convertirait en étangs blancs , en leur donnant au- tant de profondeur que possible par la création de hautes chaussées ceux, qui par leur position topographique^ seraient difficiles à dessécher. Le gouvernement dont la sollicitude ne saurait être étran- gère à celte grande œuvre, l'encouragerait de tout son pouvoir: 1° En m a i n t e n a n t , durant au moins vingt ans , la base de l'impôt du pays d'étangs et de marais ; 2" En exemptant du service militaire , pendant un nombre d'années déterminé, d'après le vœu de MM. Digoin et J o u r n e l .