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pour un excellent chapitre. Il est écrit d'un bout à l'autre,
 comme les réflexions que voici :
    « Est-il un homme qui n'ait été quelquefois soudainement
« frappé, à la vue de cette chapelle antique qui domine
 « un mont, de ce clocher qui contraste avec les toits unifor-
 « mes du hameau ? C'est là que des êtres immortels, momen-
« tanément soustraits à un cercle d'occupations vulgaires,
 « viennent se rendre, en quelque sorte, à leur nature spiri-
 « tuelle. Suspendus entre deux éternités , ils s'y tiennent
« quelques instants sous les yeux de Dieu. Le juste, fatigué
« du monde, vient s'y recueillir, en pensant à un meilleur or-
« dre de choses; l'homme corrompu lui-même y repasse
« quelquefois ses égarements. Ils y sont présentés en arrivant
 « à la vie ; la religion les y rappelle, quand ils sont près de
 « se reproduire par le mariage, et, après la mon, ils y dor-
« ment, en attendant le grand réveil.
    « Changeons maintenant le lieu de la scène. Quel cœur
 « froid ne s'échauffera, en entrant dans ces vénérables ba-
 ie siliques, qui, au milieu du tumulte de pompeuses cités,
 « furent les témoins de leurs plus secrètes pensées? C'est là
« que, à certaines époques, les cœurs d'une population tout
« entière s'ouvrirent à un ordre d'idées et de sentiments nou-
« veaux. De là, ils remportèrent des impressions qui les ac-
« compagnèrent tout le long de leur existence, qui décidèrent
« peut-être du sort des empires. Ce fut ici le théâtre de ces
< assemblées qui réglèrent les croyances des nations, ou de
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« l'inauguration des pontifes et des rois qui les gouvernèrent.
« Ici fut donné, selon la diversité des événements, le signal
« des actions de grâces, après la victoire, ou celui des sup-
« plieations, dans les calamités publiques. Les divers can-
if tons d'une vaste province s'y rendirent, à certaines époques,
« pour reconnaître l'origine première de leur foi ; et, comme
« l'Israélite triomphant de joie à la vue de la cité du Dieu vi-
« vant, ils confessèrent que le Seigneur règne dans son glo-
« rieux tabernacle, que de là il dompte les nations et remue
 « les peuples. »