Revue du Lyonnais » série 1 - n°9 ( 1839 ) » pp.251

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« paratus esset, cultrumque ad eam carnificinam manu teneret,
« vitam itti redemirnus. »
   Après la mort de Papire Masson, le manuscrit fut déposé
dans la bibliothèque du roi. Le grand nombre de fautes que
présentait cette édition engagea Baluze à en donner une plus
correcte, qui fut publiée à Paris, en 1666, 2 vol. in-8°.
   M. Jacques rappelle d'une manière noble et grande les
deux conciles généraux qui se tinrent dans notre cité ; rien
ne l'empêchait d'emprunter à Lyon vu de Fourvières un beau
tableau de celui où mourut saint Bonaventure ;. un pareil
fragment avait sa place bien naturelle dans l'histoire de
la primatiale. On sait, en général, que ces deux conciles r e -
muèrent tout le Lyonnais, et que la double croix de l'église
 de Saint-Jean est un vivant souvenir des efforts vainement
tentés pour unir l'Occident et l'Orient dans un seul et même
culte ; mais ce que l'on sait très peu, et qui néanmoins fit
 grande sensation chez nous, c'est que Louis IX^, le modèle
des rois, parut deux fois à Lyon : la première, couvert d'ar-
mes étincelantes ; la seconde, couché glorieux au cercueil,
et revenant dormir au sein de la patrie. • Quand le cors
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« fu levé, l'arcevesque de Pieins, qui lors etoit, que Dieu
« absoille, et monseigneur de Villars, mon neveu, qui lors
« etoit arcevesque de L y o n , le portèrent devant, » nous
dit le sire de Joinville.
   Pour en revenir à l'histoire de Saint-Jean, elle nous sem-
ble incomplète par certains endroits. M.Jacques, n'habitant
pas la ville, n'a pas eu la commodité de feuilleter suffisam-
ment 200 volumes in-f° que les Archives lui offraient; il paraît
môme que, dans sa rédaction un peu précipitée par quelques
circonstances, il n'a pu revoir des notes prises déjà ancienne-
m e n t , ni surveiller assez l'impression. Une fois ceci avoué,
nous dirons que le style, incorrect et heurté en beaucoup
d'endroits, se relève ensuite avec noblesse et beauté ; nous
avons rencontré plus d'une page où respire une grave et r e -
ligieuse mélancolie, et la dédicace aux lyonnais peut compter