page suivante »
131 au souverain des dieux, à toutes les autres divinités, et au génie local. A l'exception du titre Depulsor qu'on n'y trouve pas, et du nom du personnage, qui est différent, elle est tout-à -fait identique à celle de Lyon ; je la tire du recueil de Muratori (1) : I. 0. M. ET D U S DE A B V S Q. ET G E N I 0. L 0 CI 0 P T AT VS P R A E F. L E G. V. M. C. V. L. S. M. Revenons maintenant à l'épithète DEPVLSORI, que notre ins- cription donne à Jupiter. Je ne trouve pas qu'aucun des écrivains de Rome l'ait désigné par un tel surnom. Mais son origine, du verbe depellere, offre un rapport bien frappant avec une épithète grec- que plus précise, qui semble nous en fournir l'explication : celle d'A>eÇtx«xoî appliquée à Jupiter lui-même dans le premier vers du Proœmium du poème sur les pierres ( mpl liQw), attribué à Orphée (2). Elle se trouve, dans plusieurs écrivains de l'anti- quité, pareillement donnée à deux autres dieux dont le culte n'était pas moins varié, Apollon et Hercule. Le premier était honoré sous ce nom à Athènes. Avollinem appellentem rnala intelligas, dit Ma- crobe, quem Athenienses ùlsÇUx-x.ov, appeUant (3). Pausanias en avait parlé dans le même sens, en deux endroits (4). (1) Nov. thés., p. XI, 9. (2) Opfkos à 'irxvrx , etc. , édit. d'Hamberger, Leipzick, 1764, in-8», p. 294. —On peut remarquer que dans la version latine placée en regard du texte grec de cette édition, les mots cAsÇhccoau Aà ç, qu'on lit dans le vers dont il s'agit, sont rendus par ceux à smalorum depulsoris Jovis. (3) Saturn., I, 17. (4) Allie, 3; Arcad., 4 1 .