Revue du Lyonnais » série 1 - n°8 ( 1838 ) » pp.402

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Voilà, ce nous semble, quel est le côté utile des recherches
de l'auteur.
   Nous donnerons quelques extraits de ce Mémoire, sans p r é -
tendre néanmoins y puiser tout ce qu'il offre de principal.
Les chapitres mêmes qui nous arrêteront ne sont peut-être
pas ceux auxquels l'histoire trouverait le plus d'importance.
   La province de Lyonnais , Forez et Beaujolais présentait
du nord au midi vingt grandes lieues, et quinze ou seize de
l'orient à l'occident. Ce p a y s , resserré dans des bornes si
étroites, est pourtant un des pays de France où il y a le plus
de richesse et de bien-être, et où le sol se charge de plus de
produits variés. Le principal revenu du Lyonnais consiste
en vins , selon d'Herbigny, et autour de Lyon, dit-il, on ne
 voit guère que des vignobles. « Ceux de la côte du Nord
 « sont en réputation ; elle porte le nom de Côte-Rôtie , vis-
 « à-vis de Tienne. Au-dessous, on trouve le vignoble de
 « Condrieu, qui excelle en vin blanc ; le peu qu'il y a de
 « terre à blé dans ce canton-là fait qu'à Lyon, dans les vil-
 « lages , le long du Rhône , même à Saint-Etienne , on ne
 « subsiste que des blés de Bourgogne, de Dombe, de la
 « Bresse et du Dauphiné (1). »
   « Dans les m o n t a g n e s , du côté du Yivarez et du Yelay,
« viennent les marrons qu'on appelle marrons de Lyon ;
« néanmoins, une grande partie de ce qui est passé sous ce
« nom vient du Yivarez et même du Dauphiné (2). »
   « — De toutes les productions de la terre , la seule q u i ,
< quoique la plus vile , mais pourtant très-utile, et qu'on ap-
 •
« pelle une richesse du pays, c'est le charbon de terre, qu'on
« tire partout aux environs de St-Etienne ; dans les maisons,
« on ne se chauffe guère que de charbon, et il sert à la manu-
« facture des armes et à tous les autres ouvrages de fer (3). »


   (i) P. 3-4 de l'exempl. in-fol.
   (2) Ibid., p, S.
   (3) Ibid., p. 6.