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397 ou moins fécondes, et en faisant sortir autant de t h é o - ries qui toutes o n t leurs partisans fanatiques et d é - voués. C'est Bonald, c'est Guizot, c'est Bûchez, c'est Ballanche, tous a p p o r t a n t leur pierre au m o n u m e n t , tous faisant école. E t q u ' o n ne dise pas, ce sont des p h i l o s o p h e s ; car le philosophe seul est véritablement historien. L'histoire, cette science du p a s s é , ou, si l'on aime mieux du développement de l'humanité, s'appellera un j o u r théosophie. Ce qu'on nomme actuellement histoire n'est que le récit des faits. Ecrite jusqu'ici sans autre Lut que celui de vains renseignements, de froides chroniques, il faut qu'enfin l'histoire devienne la science de l'humanité; p a r conséquent celle de Dieu. Devant d o n n e r les moyens d'arriver au b o n h e u r , il faut que, pour cela, cette science remonte au principe des principes, et c'est q u a n d elle con- naîtra les causes et les résultats qu'elle les aura résumés en aphorîsmes, que seulement alors elle pourra p r e n d r e le n o m de philosophie, qui n'est autre que l'essence, ou mieux l'ame de l'histoire. Ce r e p r o c h e de n e point r e m o n t e r aux pensées-mères, de ne point les suivre dans toute leur activité à tra- vers les siècles, n e p e u t être fait à cette époque sans i n - justice. Loin de négliger ces précieuses recherches on s'est, peut-être, au contraire, faute d'appui solide, égaré dans ces immenses espaces ouverts à l'imagination ; e r r e u r qui sera toujours commune à tous ceux qui ne se serviront pas du flambeau religieux p o u r éclairer les ténèbres h u - maines. Aussi les grands pas faits, depuis quelque t e m p s , par la science philosophique de l'histoire, sont-ils dus aux hommes qui ont m o n t r é le plus d'attachement et de foi à u n dogme quelconque! Sous ce r a p p o r t , les écrivains catholiques m a r c h e n t les premiers. Jusqu'à eux on ne voit dans le passé que des histoires locales ou nationales ; eux seuls ont créé l'histoire uni- verselle, conséquence de la fraternité chrétienne ; eux seuls créent en ce moment la véritable philosophie de l ' h i s t o i r e , conséquence inévitable du puissant dogme c a t h o l i q u e , enfermé en deux mots chute et réhabilitation, deux idées fécondes, deux faits principaux, qui, mal corn-