page suivante »
290 faisant entreprendre de fausses spéculations, ont aeiourné nos cullivaleurs des améliorations utiles; qui onl été cause que nos haras ont englouti des sommes immenses sans créer des chevaux même passables. Il n'a jamais perdu de vue que l'entretien et la multiplication des animaux domestiques ad- met un très petit nombre de principes généraux, que presque t o u t , dans cet art difficile, est subordonné aux qualités du terrain , aux circonstances du climat, à la valeur des produits, à la facilité des débouches. Le p r e m i e r , il a inlroiluil dans nos livres classiques, sur la beauté des animaux, sur leur utilité , sur les améliorations dont ils sont susceptibles et les avantages que peut avoir leur éducation , les sages principes d'après lesquels les Backwel , les Jonh Saint-Clair , les Ivart déterminent le choix des animaux qu'ils emploient à la re- production pour créer et conserver ces races précieuses, fort laides, selon l'expression de M. Mathieu Domballc, pour l'homme dont les yeux ne sont pas accoutumés à celle espèce de difformité, mais qui possédant les formes les plus favo- rables au but que nous en attendons , font l'admiralion des connaisseurs, les délices des gourmets, et la fortune des éle- veurs. En comparant les animaux domestiques aux espèces sauvages, il examine les conditions que doivent présenter les animaux pour subir facilement la domesticité, afin d'eu déduire qu'elles sont les conquêtes que l'homme peut encore espérer de faire sur la nature. « On peut croire que les seuls animaux domestiques ou capables de le devenir , sont ceux q u i , abandonnes à la n a l u r e , vivent cuire eux en société, sous l'obéissance de quelques individus de leur espèce. En- traînés par l'instinct de sociabilité , de subordination , ils se forment dans les déserts comme ils le sont dans noire société, en troupeaux, en meules ; dans le premier cas un d'entre eux les commande ; dans le second , il nous obéissent. » Celte circonstance est, en effet, très favorable à la domeslL cation. Car, pour les animaux sociables, nous n'avons qu'à les habituer à diriger leur instinct de sociabilité sur l'homme ,