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 faisant entreprendre de fausses spéculations, ont aeiourné
 nos cullivaleurs des améliorations utiles; qui onl été cause
que nos haras ont englouti des sommes immenses sans créer
 des chevaux même passables. Il n'a jamais perdu de vue que
l'entretien et la multiplication des animaux domestiques ad-
 met un très petit nombre de principes généraux, que presque
 t o u t , dans cet art difficile, est subordonné aux qualités du
terrain , aux circonstances du climat, à la valeur des produits,
à la facilité des débouches. Le p r e m i e r , il a inlroiluil dans
 nos livres classiques, sur la beauté des animaux, sur leur
utilité , sur les améliorations dont ils sont susceptibles et les
avantages que peut avoir leur éducation , les sages principes
d'après lesquels les Backwel , les Jonh Saint-Clair , les Ivart
déterminent le choix des animaux qu'ils emploient à la re-
production pour créer et conserver ces races précieuses, fort
laides, selon l'expression de M. Mathieu Domballc, pour
l'homme dont les yeux ne sont pas accoutumés à celle espèce
de difformité, mais qui possédant les formes les plus favo-
rables au but que nous en attendons , font l'admiralion des
connaisseurs, les délices des gourmets, et la fortune des éle-
veurs. En comparant les animaux domestiques aux espèces
sauvages, il examine les conditions que doivent présenter
les animaux pour subir facilement la domesticité, afin d'eu
déduire qu'elles sont les conquêtes que l'homme peut encore
espérer de faire sur la nature. « On peut croire que les seuls
animaux domestiques ou capables de le devenir , sont ceux
q u i , abandonnes à la n a l u r e , vivent cuire eux en société,
sous l'obéissance de quelques individus de leur espèce. En-
traînés par l'instinct de sociabilité , de subordination , ils se
forment dans les déserts comme ils le sont dans noire société,
en troupeaux, en meules ; dans le premier cas un d'entre
eux les commande ; dans le second , il nous obéissent. »
Celte circonstance est, en effet, très favorable à la domeslL
cation. Car, pour les animaux sociables, nous n'avons qu'à
les habituer à diriger leur instinct de sociabilité sur l'homme ,