page suivante »
291 îa fosse à fumier, où elles se convertissent en une petite quantité de mauvais engrais. En 1798, M. Grognier contribua à réorganiser la Société d'agriculture , histoire naturelle et arts utiles de Lyon ; et en 1812 , il en fut nommé secrétaire-adjoint, le secrétaire en ti- tre , Girault de Monbellet, n'ayant accepté ses fonctions qu'à la condition que M. Grognier lui serait adjoint ; celui-ci fut de fait le titulaire; il rédigea la plupart des procès-verbaux , et à la lin de l'année, rendit compte des travaux de la Société. Nommé secrétaire au renouvellement de b u r e a u , il a été réélu jusqu'à sa mort. Il fut un des membres les plus zélés de la Société ; toujours plein de sollicitude pour elle , il lui avait voué une affection toute particulière ; et ce qui était re- marquable pour le caractère du secrétaire , si négligent e n - vers ses propres affaires et sa fortune, c'est qu'il s'occupait autant de l'exécution du r è g l e m e n t , de la prospérité m a t é - rielle de la Société que des travaux scientifiques. M. Grognier à qui, comme le disait M. Bérenger, président de l'Académie de Lyon, rien n'était étranger de ce qui regarde les trois règnes de la nature, était éminemment apte à remplir les fondions de secrétaire; comme si son savoir eût été fécondé par les idées des autres, quel que fût le sujet qu'il traitait, il était toujours au niveau du travail qu'il voulait faire connaître. Etudiail-ill'écono- mie politique de Schmatz, il compare à ce que dit l'économiste prussien, les idées de Lenormand, de Say; s'occupait-il avec Cuvier des révolutions du globe, il compare au système de ce géologue les systèmes de Lamarck, de Buffon. Il possédait au suprême degré le talent d'analyser un livre, de composer un travail suivi avec des matériaux provenantde sources diverses, qu'il savait choisir avec goût et disposer avec méthode; tout en rendant compte de l'opinion des auteurs, avec fidélité et sans nuire à la clarté de leurs idées, il s'associait à leurs t r a - vaux et en modifiait l'expression d'après le plan qu'il s'était pro- posé. Les comptes-rendus de la Société d'agriculture, auxquels il a contribué, pendant quarante ans^ comme membre ordi-