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riaux de ces sciences étaient disséminés dans les écrits d'Oli-
vier de Serres, de Thaer , de John Saint-Clair, de Mathieu
Dombasle, et cependant la composition de la zoologie, de
l'hygiène et du traité de multiplication n'exigea que le temps
qu'il fallait à la presse pour les reproduire. Nous ne parle-
rons pas des nombreux articles insérés en 1834, 1835, 1836,
dans des ouvrages d'agriculture publiés à Paris. Presque tous
ces articles forment d'excellentes monographies à l'usage des
agronomes.
   M. Grognier aimait à s'occuper de questions qui pouvaient
avoir des résultats utiles ; il cherchait toujours à faire des ap-
plications de ses connaissances. Il voit que dans nos cam-
p a g n e s , près d'une ville populeuse où il importe de profiter
 de tous les produits du s o l , les cultivateurs laissent perdre
le sarclage, et il compose son Mémoire sur la cuisson des ali-
ments végétaux, imprimé en 1831. Après avoir combattu la théo-
rie des auteurs qui regardent une longue mastication comme
nécessaire à une bonne digestion, il démontre tous les avanta-
ges que nous pouvons retirer des mauvaises herbes pour
l'entretien et l'engraissement du bétail. Par l'action du feu,
des plantes non nulrilives ou m ê m e nuisibles, deviennent
alimentaires. La cuisson augmente les propriétés alibiles des
substances végétales , en détruisant ou faisant évaporer cer-
tains principes nuisibles , en solidifiant l'eau , en déterminant
la formation de principes sucrés, et en faisant éclater et r e n -
dant solubles les globules de fécule. Mangés à l'état de cru-
d i t é , ces globules parviennent dans l'estomac sans êLrc écra-
sés , traversent le tube digestif intacts et ne contribuent en
rien à la nutrition. Les agronomes apprécièrent le mérite du
travail de M. Grognier , et sa brochure publiée par la Société
d'agriculture de Lyon, fut reproduite par extraits par presque
tous les journaux consacrés à l'économie rurale. En suivanf
les principes de l'auteur , les petits propriétaires, profitant du
sarclage des jardins , pourront entretenir une vache lailière
avec des herbes qu'ils laissent p e r d r e , ou qu'ils jettent dans