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M. Grognier s'y r e n d i t , et il put constater que le typhus du
gros bétail, comme toutes les épizooties importées, reparaît
dans certaines localités après sa première disparition; mais
qu'il est alors moins grave , moins meurtrier que lors de la
première invasion. De nos jours , le choléra-morbus présente
malheureusement à l'Europe des exemples de celte funeste
réapparition.
   M. Grognier s'est toujours attaché à étudier lescauses des ma-
ladies, à rechercher les voies de propagation de celles qui sont
contagieuses ; il n'a pas oublié l'emploi des moyens hygiéni-
 ques et préservatifs. Dans tous ses écrits, il a cherché à démon-
trer que, par des soins faciles et peu dispendieux , les cultiva-
teurs peuvent prévenir la plupart des maladies de leurs bestiaux.
Dans un mémoire lu à la Société d'agriculture de Lyon , le
15 février 1815, il prouve l'inutilité des remèdes contre la
peste(le typhus)des bestiaux. «Lamultiplicité de médicaments
employés contre cette maladie suffit, dit-il, pour démontrer
l'inutilité de tous; c a r , si un seul d'entre eux avait eu des
succès soutenus, on eut bientôt abandonné les autres          »
    Pendant qu'il était professeur de chimie , de pharmacie , de
botanique , etc. , il fit divers travaux relatifs à l'hygiène et à
 l'économie rurale. Il présenta, en 1822 , à la Société d'agri-
culture , arts et commerce d'Àurillac, un mémoire sur le bétail
de la haute Auvergne. Il recommandait à ses compatriotes de
diminuer le terrain e m b l a v é , de conserver les f o r ê t s , d'é-
tendre les pâturages , d'augnienler la culture de la p o m m e
de t e r r e , de donner plus de soins aux laiteries et à la con-
fection du fromage, etc. « Vous achetez annuellement, leur
disait-il, deux cents hectolitres de blé. Que n'en achetez-vous
davantage en vendant une plus grande quantité de beau
bétail et de fromage bien confectionné?           Bien loin d'être
profitable, un nombreux bétail, s'il n'est pas largemenl nourri,
devient à charge    » Dans une correspondance qu'il eut avec
M. Tessier, en 1819 et 1820, il fit connaître le régime des
chèvres du Mont-d'Or lyonnais , l'emploi qu'on y fait des