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285 M. Grognier s'y r e n d i t , et il put constater que le typhus du gros bétail, comme toutes les épizooties importées, reparaît dans certaines localités après sa première disparition; mais qu'il est alors moins grave , moins meurtrier que lors de la première invasion. De nos jours , le choléra-morbus présente malheureusement à l'Europe des exemples de celte funeste réapparition. M. Grognier s'est toujours attaché à étudier lescauses des ma- ladies, à rechercher les voies de propagation de celles qui sont contagieuses ; il n'a pas oublié l'emploi des moyens hygiéni- ques et préservatifs. Dans tous ses écrits, il a cherché à démon- trer que, par des soins faciles et peu dispendieux , les cultiva- teurs peuvent prévenir la plupart des maladies de leurs bestiaux. Dans un mémoire lu à la Société d'agriculture de Lyon , le 15 février 1815, il prouve l'inutilité des remèdes contre la peste(le typhus)des bestiaux. «Lamultiplicité de médicaments employés contre cette maladie suffit, dit-il, pour démontrer l'inutilité de tous; c a r , si un seul d'entre eux avait eu des succès soutenus, on eut bientôt abandonné les autres » Pendant qu'il était professeur de chimie , de pharmacie , de botanique , etc. , il fit divers travaux relatifs à l'hygiène et à l'économie rurale. Il présenta, en 1822 , à la Société d'agri- culture , arts et commerce d'Àurillac, un mémoire sur le bétail de la haute Auvergne. Il recommandait à ses compatriotes de diminuer le terrain e m b l a v é , de conserver les f o r ê t s , d'é- tendre les pâturages , d'augnienler la culture de la p o m m e de t e r r e , de donner plus de soins aux laiteries et à la con- fection du fromage, etc. « Vous achetez annuellement, leur disait-il, deux cents hectolitres de blé. Que n'en achetez-vous davantage en vendant une plus grande quantité de beau bétail et de fromage bien confectionné? Bien loin d'être profitable, un nombreux bétail, s'il n'est pas largemenl nourri, devient à charge » Dans une correspondance qu'il eut avec M. Tessier, en 1819 et 1820, il fit connaître le régime des chèvres du Mont-d'Or lyonnais , l'emploi qu'on y fait des