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son état-major, à la tête de la première colonne. Venait ensuite le
chef d'escadron Maléchard . qui commandait la première division
composée des brigades de Nemours et de Trézel, ainsi que d'une
grande partie du parc de siège.
    L'autre division, sous les ordres du chef d'escadron Gellibert ne
partit que le lendemain.
   Jusqu'au 5, aucun Arabe hostile n'apparut, et l'armée n'eut à
vaincre d'autres obstacles que ceux du terrain. Mais ils furent grands,
causés qu'ils étaient, tantôt par les pluies dont les chemins étaient
tellement détrempés que, même en doublant les attelages, le pas-
sage des voitures était de la dernière difficulté, tantôt par des rampes
d'une montée si rapide qu'elles exigeaient de grands travaux
qui ralentissaient beaucoup la marche. Maléchard fut nécessaire-
ment appelé le premier à surmonter de tels obstacles, les seuls qui
dussent nous être opposés jusque sous les murs de Constantine.
    On suivit la même route qu'en 183G ; arrivé sur la montagne de
Somha, on aperçut, à trois lieues do dislance, la ville de Constan-
tine, le plateau de Coudiat-Ati, avec ses tombeaux, les escarpements
du Sidi-Mécid, la redoute tunisienne, et, sur la rive gauche du Bou-
merzoug, le camp d'Achmet. Alors seulement quelques Arabes
commencèrent à se montrer en tirailleurs, qu'il fut facile de tenir
à distance, et le lendemain, on était devant Constantine. La pre-
mière division du Parc, toujours sous les ordres de Maléchard,
 campa à neuf heures du matin, sur le Mansourah, à droite du mara-
bout de Sidi-Mabrouck. La seconde division ne tarda pas d'arriver,
 et prit également position.
    Les premiers soins des lieutenants généraux d'artillerie et du
génie ayant été de faire une reconnaissance pour le placement
des batteries, il fut décidé que l'on en établirait trois, nommées
batteries Royale, d'Orléans et des Mortiers, sur le plateau de
Mansourah, pour éteindre les feux de l'ennemi et détruire ses ou-
 vrages défensifs ; etune, nommée batterie de Nemours, sur le revers
 du Coudiat-Ati, pour faire brèche près de la porte Bab-el-Djedid. La
 construction et le commandement des trois premières furent confiés
 au chef d'escadron Maléchard; le chef d'escadron d'Armandy fut
 chargé de la construction et du commandement do la quatrième.