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234 son état-major, à la tête de la première colonne. Venait ensuite le chef d'escadron Maléchard . qui commandait la première division composée des brigades de Nemours et de Trézel, ainsi que d'une grande partie du parc de siège. L'autre division, sous les ordres du chef d'escadron Gellibert ne partit que le lendemain. Jusqu'au 5, aucun Arabe hostile n'apparut, et l'armée n'eut à vaincre d'autres obstacles que ceux du terrain. Mais ils furent grands, causés qu'ils étaient, tantôt par les pluies dont les chemins étaient tellement détrempés que, même en doublant les attelages, le pas- sage des voitures était de la dernière difficulté, tantôt par des rampes d'une montée si rapide qu'elles exigeaient de grands travaux qui ralentissaient beaucoup la marche. Maléchard fut nécessaire- ment appelé le premier à surmonter de tels obstacles, les seuls qui dussent nous être opposés jusque sous les murs de Constantine. On suivit la même route qu'en 183G ; arrivé sur la montagne de Somha, on aperçut, à trois lieues do dislance, la ville de Constan- tine, le plateau de Coudiat-Ati, avec ses tombeaux, les escarpements du Sidi-Mécid, la redoute tunisienne, et, sur la rive gauche du Bou- merzoug, le camp d'Achmet. Alors seulement quelques Arabes commencèrent à se montrer en tirailleurs, qu'il fut facile de tenir à distance, et le lendemain, on était devant Constantine. La pre- mière division du Parc, toujours sous les ordres de Maléchard, campa à neuf heures du matin, sur le Mansourah, à droite du mara- bout de Sidi-Mabrouck. La seconde division ne tarda pas d'arriver, et prit également position. Les premiers soins des lieutenants généraux d'artillerie et du génie ayant été de faire une reconnaissance pour le placement des batteries, il fut décidé que l'on en établirait trois, nommées batteries Royale, d'Orléans et des Mortiers, sur le plateau de Mansourah, pour éteindre les feux de l'ennemi et détruire ses ou- vrages défensifs ; etune, nommée batterie de Nemours, sur le revers du Coudiat-Ati, pour faire brèche près de la porte Bab-el-Djedid. La construction et le commandement des trois premières furent confiés au chef d'escadron Maléchard; le chef d'escadron d'Armandy fut chargé de la construction et du commandement do la quatrième.