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de beaucoup les 600,000 francs qu'elle promettait de
payer ?
   Cependant la ville de Lyon s'est constamment regardée
comme libérée envers les anciens propriétaires de Bourg-
neuf, et, ce qu'il y a de passablement étrange, elle a
toujours fondé cette libération sur le décret du 3o ther-
midor an x 3 , qui, comme il a été déjà dit, mettait à sa
disposition les terrains et les matériaux des maisons dé-
molies, au moyen du payement des 600,000 francs. Cer-
tes , il n'est pas possible de se tromper plus fortement ;
car où voit-on que ce décret dégage la ville de Lyon de
la portion qui la concerne dans le payement de l'indem-
nité réclamée? On ne voit pas même qu'il réduise la
créance totale des réclamants à 600,000 francs, ni qu'il
les déclare, au moyen de cette somme, sans droits pour
former aucune autre répétition.
   D'un autre côté, lé gouvernement, en dégageant la
commune, se serait donc engagé lui-même 3 il se serait
donc cbargé de payer la dette de la ville ; car enfin il n'est
pas possible de croire qu'en la dégageant, il ait eu l'in-
tention de préjudicier aux droits d'un tiers ? Rien de tout
cela ne peut raisonnablement s'admettre, et la preuve
s'en trouve dans une décision du ministre de l'intérieur,
en date du 26 avril 1826, c'est-à-dire neuf mois après
l'émission du décret du 3o thermidor an i 3 , laquelle
énonçait expressément « que le complément des indem-
« nités ne pouvait être qu'à la charge de la commune»
« contre laquelle les réclamants devaient se pourvoir. »
Une autre question se présente encore 5 la ville de Lyon
a-t-elle payé les 600,000 francs à l'acquit du gouverne-
ment ou pour sou propre compte? Toutes les apparences
sont que le payement de cette somme a été fait à l'acquit