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85 écrites par Brossette à Rousseau ; elles nous instruisent de plusieurs particularités relatives à l'histoire littéraire de notre cité, et spécialement du séjour que Louis Racine fit à Lyon (1). Revenons à Brossette. —Frappé.» en 1738, d'une paralysie imparfaite, qui lui laissa un engourdissement dans le bras et dans la jambe du côté droit, il fit vainement tous les re- mèdes que la médecine lui imposa ; aucun de ces remèdes ne lui rendit ses forces , et il demeura incommodé au point de ne pouvoir marcher et écrire qu'avec beaucoup de peine. A cette triste situation, dans laquelle il languit environ cinq an- nées, se joignit, sur la fin de la quatrième année, une fièvre peu violente, qui l'emporta en 1743, le 13 juin , suivant Pernetti ; le 16 du même mois, suivant la Biographie universelle et Ci- zeron^Rival, et le 11 mai de la même année, à cinq heures du matin , suivant une note écrite sur un exemplaire de son Procès-verbal des conférences des ordonnances (Bibliothèque de Lyon. Faut-il ajouter, avec Cizeron-Rival, que Brossette était d'une taille au-dessus de la médiocre ; qu'il avait les cheveux et les sourcils blonds cendrés, les yeux bleus, extrêmement doux, et qui peignaient parfaitement son caractère; le visage ouvert et la physionomie agréable et spirituelle (2)? » Brossette eut pour correspondants et pour amis un grand nombre d'hommes de lettres et de savants, parmi lesquels on compte J.-B. Rousseau, le P. Vanière, le président Bouhier et Voltaire. On a publié la plus grande partie des lettres qui lui furent adressées. En voici une que l'on trouve dans le Journal de Lyon du 31 juillet 1831, et qu'il est bon de re- produire ici : « A M. BROSSETTE, « L'approbation , Monsieur, que vous voulez bien donner (1) Voir la Revue du Lyonnais, t. i, p. 298—309. (2) Récréations littéraires, p. 258.