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au confluent du Rhône et de la Saône (1). Elle ne fut
d'abord qu'un simple oratoire, dédié à Sainte Blandine ,
qui fut au nombre des l\j premiers martyrs de la ville de
Lyon, nommés les martyrs d'Ainay. —• Saint Badulphe
fixa sa demeure auprès de cet oratoire souterrain ; plu-
sieurs disciples, attirés par la renommée de ce pieux ana-
chorète, vinrent se réunir à lui, et de là un monastère
dont il est regardé comme le premier abbé. — Au cin-
quième siècle , les religieux de cette abbaye embrassèrent
la règle de Saint-Martin. Dans le commencement du VII e
siècle, la reine Brunehault fît rebâtir, avec une royale
somptuosité, l'église et le monastère d'Ainay. Elle en-
voya en même temps à cette église des reliques de saint
Pierre et de saint Paul, dont Grégoire-le-Grand lui avait
fait présent.—L'œuvre magnifique de Brunehault fut dé-
truite de fond en comble par les Sarrasins. Il fallut
qu'Amblard, premier archevêque de Lyon, fît, au Xe siè-
cle, reconstruire tous les bâtiments saccagés. Cette recons-
truction dura près de deux siècles, puisque l'église ne fut
consacrée que dans le XII e , par le pape Pascal II qui,
étant venu chercher des secours en France contre les
empereurs, eut occasion de traverser Lyon. Cette consé-
cration eut lieu sous Farchiépiscopat de Josserand ,
eu 1106.
   L'église de Saint-Martin d'Ainay, Monsieur le Mi-
nistre, a vu les calvinistes du XVI e siècle maîtres de la
ville de Lyon, et les révolutionnaires de 1793 passer sur
ses murs, sans que ni les uns ni les autres ayent pensé


   (1) La jonction du Rhône et de la Saône était alors beaucoup plus voisine
du quartier actuel de Bellecour. La presqu'île Perrache a été conquise par
l'art.