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389 Entre ces deux opinions extrêmes, il en est une troi- s i è m e , ne niant pas ce qui se peut à toute rigueur, ad- mettant, en conséquence, l'utilité sinon l'indispensable n é - cessité de nouvelles mesures. C'est à cette dernière que s'est arrêté M. le docteur Faivre, effrayé des résultats probables de l'adoption d'une loi qui, dans le but., sans doute louable, de protéger la liberté in- dividuelle, pourrait nuire aux aliénés eux-mêmes, e t , selon nos préjugés, porter atteinte à l'honneur des familles; il combat celte loi de toute la puissance des arguments que lui fournit sa logique d'homme spécial. Suivant l u i , les choses pourraient rester ce qu'elles sont sans qu'il en résultât au- cun inconvénient appréciable, l'expérience d'un demi-siècle réfutant, à ses yeux, les craintes exagérées de nos législa- teurs. Mais, comme il est d'une sage politique de prévenir le m a l , même le plus éloigné, et qu'il n'est pas d'institution humaine nécessairement à l'abri des a b u s , M. Faivre ne re- pousse pas absolument l'idée d'une réforme à introduire dans la loi sur la séquestration des aliénés; seulement il demande que les dispositions nouvelles, tout en assurant la liberté des individus, ne compromettent pas et les chances de guéri- son que les aliénés peuvent avoir et l'honneur des familles auxquelles ils appartiennent. Aujourd'hui le vote des chambres a répondu à M. Faivre. C. F. LE JEUNE INFIRME, élégie par Louis de SAINT-MARC , brochure in-8°, prix 2 fr. 50 c. ; L y o n , imprimerie de L. Per- rin. 1838. Qui n'a pas eu son poétique rêve, commencé et fini à dix-huit ans! Quel est celui de nous auquel l'amour n'a pas chanté une de ses enivrantes mélodies , n'a pas fait une de ses fallacieuses promesses. Courte , trop courte histoire ! suivie d'un long désenchantement; délices et amertume qui ne s'oublient ja- mais.