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ses amis se rappellent avoir entendu la lecture de quel-
ques fragments d'un tx'avail sur la noblesse française; je
ne l'ai pas retrouvé dans ses papiers. L'ouvrage inédit le
plus complet qu'il laisse est une biographie analytique des
contemporains basée sur des documents officiels. En y
ajoutant quelques développements, la publication en se-
rait d'un grand secours pour les littérateurs, auxquels
il épargnerait des recherches immenses et difficiles. On
lirait aussi, avec un vif intérêt, par l'esprit dans lequel
il est rédigé, un travail assez étendu sur la grandesse d'Es-
pagne, depuis le commencement de cette monarchie jus-
qu'à nos jours. La littérature accueillerait aussi avec plai-
sir des considérations pleines de judicieuse critique et
d'aperçus ingénieux sur les lettres de madame de Sévigné,
et sur les événements qu'elle rapporte dans son admi-
rable correspondance. Pichard travaillait à ce petit ouvrage
avec cet entraînement que vous savez qu'il éprouvait tou-
jours en s'occupant de tout ce qui regarde le siècle de
Louis XIV.
   Ces travaux divers ne font qu'une légère partie des
écrits qu'a laissés notre laborieux confrère. Le reste se
compose d'une immense quantité de notes sur tous les
événements contemporains , sur toutes les questions de
politique et de morale publique agitées depuis trente ans.
Cette masse de documents ne se lie à aucun cadre d'ou-
vrage, c'est un travail perdu pour la littérature.
   Je ne dois pas me borner, Messieurs, à vous faire con-
naître les travaux scientifiques et littéraires de Pichard;
c'est aussi l'homme privé que je dois vous reproduire.
Vous savez qu'il fut bon fils, i\ fut aussi bon père et bon
époux, vous l'avez vu bon citoyen. Sa vie, plus en dedans
qu'en dehors, plus intime que publique, n'a pu bien être