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premier, sur l'histoire en général et sur les divers genres
qu'elle comporte ; le second, sur tous les auteurs qui ont
écrit de l'histoire de Lyon , et le troisième , sur les plus an-
ciens faits de celle histoire, qui ont besoin d'éclaircissement.
Dans VEloge de la ville de Lyon, Meneslrier jugeait déjà nos
historiens; le second chapitre des Divers caractères n'est qu'une
nouvelle édition de sa première préface.
    Une inscription, assez récemment trouvée, rappelle, d'une
manière vague, le souvenir d'Annibal (1); on comprend que
l'auteur de cette inscription a voulu s'étayer d'une opinion
alors fort accréditée et reconnue fausse aujourd'hui. On croyait,
en effet, dans ce temps.là, et le P. Meneslrier s'est depuis
hautement déclaré en faveur de ce système, qui a encore eu
d'autres partisans ,que l'île, semblable au Délia d'Egypte, et
où, selon Polybe , Annibal s'arrêta avec son armée, en tra-
versant la Gaule , était située au confluent du Rhône et de la
Saône, et formée par ces deux fleuves et par un fossé ou ca-
nal qui allait de l'un à l'autre, dans l'endroit actuellement
occupé par la place des Terreaux, de sorle que cette île em-
brassait la majeure partie du sol sur lequel la ville de Lyon se
trouve maintenant bâtie; mais d'habiles critiques modernes,
tels queLetronne, le comte Fortia d'Urban, etc., rejettent cette
opinion comme formellement démentie par le texte de Polybe,
e t , quoiqu'ils diffèrent de sentiment sur le point précis où
était placée l'île dont il s'agit, i's sont d'accord cependant
pour soutenir, comme un fait constant ,'qu'AnnibaI ne re-
monta pas le Rhône jusqu'à Lyon (2). Voy. le Journal des Sa-
vants, 1695, pag. 313-8.
  VI. Histoire civile et consulaire de la ville de Lyon. De Ville,
1696, in-fol. L'auteur avait employé trente ans(3)àcet ou-

   (4) Breghot du Lut, lieu cité,
  (2) Voyez cette inscription dans les Mélanges de M. Breghot du Lut, tom. I,
pag. 93.
  (3) Journal des Savants, 1697, pag. 236-249.