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m o r t , l'insouciance de la vie ; près des cadavres, le b r i -
gandage et la débauche ; près du dévouement, la fuite el la
lâcheté. On s'est plu bien souvent à accuser l'égoïsme de n o -
tre siècle, et à flétrir cet amour de l'or qui nous ronge au
c œ u r , mais les esprits les plus rétifs et les plus prévenus se-
ront forcés de convenir qu'il se trouve dans la société moderne
plus de générosité, plus de renoncement à soi-même, aux
grands Jours de deuil, qu'il ne s'en trouvait à d'autres époques.
Non pas , certes, que la charité n'ait toujours eu ses h é r o s ,
mais dans la peste de L y o n , les Religieux et les Prêtres furent
presque seuls au chevet des m o u r a n t s , leur adoucissant la
souffrance , et les déposant avec amour au sein de l'éternité.
Naguère, quand cette affreuse maladie qui a parcouru l'Europe
menaçait de nous envahir, une jeunesse choisie s'était géné-
reusement enrôlée pour avoir des honneurs peu ambitionnés
par l'égoïsme. Il était facile dès lors de prévoir tout ce qu'il
y aurait eu plus tard d'héroïques dévouements.
Grillot, dans sa Bibliothèque des Ecrivains de la Compagnie de
Jésus , est appelé Gillot ; c'est évidemment une faute d'im-
pression , puisque notre auteur se trouve placé entre Gravius
et Grisel. L'abbé Papillon a été induit en erreur parcette faute,
si bien que , à l'article Cl. Grillot, il dit ne pas connaître Jean
Grillot, ni son livre sur la pesle de Lyon (1)-
IL
Le volume du P. Grillot se complète par un volume iné-
dit que le P. Michel-Ange, religieux capucin, achevait d'écrire
le 9 septembre 1636 , et qui se trouve aux Manuscrits de la
Bibliothèque de Lyon. Il est en latin , et a pour titre : Brevis
Narralio luduosi status provinciœ Lugdunensis FF. Minorum
Capucinorum , dum, anno Dominicœ Incarnationis 1628, m-
(1) Bibliolhèqug des auteurs de Bourgogne.