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la femme sainte et la femme poète se trouvent également
bien appréciées. Car Térèse aussi était poète, et l'on pourra
en juger par ce sonnet dont nous emprentons la traduction à
celte nouvelle Vie :


                        A JÉSUS CRUCIFIX.



                                      I.

  Ce qui me porte à t'aimer, ô mon Dieu, ce n'est point le ciel que tu m'as
promis; ce qui me porte à ne t'offenser plus, ce n'est point l'enfer si re-
douté.

                                     II.


  Ce qui me touche, c'est loi, ô mon Dieu ! c'est de te voir cloué à cette
croix et baffoué ; ce qui me touche, c'est de voir ton corps ensanglanté ; ce
qui me touche, ce sont les angoisses de ta mort.



                                     III.


   Ce qui me touche enfin , c'est ton amour, et il me touche si fort, que ,
n'y eùt-il point de ciel, je ne laisserais pas de t'aimer; n'y eùt-il point
d'enfer, je ne laisserais pas de te craindre.



                                     IV.

   Tu ne peux rien me donner pour que je t'aime; car, lors même que
je n'attendrais pas tout ce que j'attends, je t'aimerais autant que je t'aime.


   Deux poètes, Sainte-Beuve et Didot, ont fait à cette pièce ,
si poétique déjà, les honneurs de leur poésie.