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Voici maintenant les gracieuses strophes de M. Falconnet:


                     SAINTS THÉRÈSE.

        Chaste épouse du Christ, ô Térèse, ô ma sainte,
        Prosternée aux degrés de la céleste enceinte,
        Quand votre ame aspirait d'ineffables douceurs,
        Quand votre œil, inondé sous un torrent de larmes,
        Dédaignant d'ici-bas le bonheur et les charmes,
             Voyait de sublimes splendeurs ,


        Quand l'ange Ituriel s'emparant de votre ame ,
        Et du charbon divin ressuscitant la flamme,
        Vous enlevait au ciel dans son rapide essor,
        Aux pieds de l'Eternel vous déposait craintive,
        Et mariant sa voix à votre voix naïve,
             Vous couvrait de ses allés d'or,


        Dites quelle prière a chanté votre lèvre ?
        Quels mots tendres et doux ont su calmer la fièvre
        Qui brûlait votre cœur tout allangui d'amour?
        Et quel ange a rendu leur brillante auréole
        A vos pieux désirs dont la fraîche corolle
             Se fanait sous le poids du jour !


        O Vierge immaculée , ô ma douce colombe,
        La vie était pour vous froide comme la tombe
        Où la veuve et le fils se courbent en pleurant :
        Car la vie est ailleurs ; car ailleurs est le monde
        Eternité muette, éternité profonde
             Que l'homme rêve en frémissant.