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 de retranchements la tôle du pont d e l à Mulalière, el au-
 delà celle du pont d'Oullins. La défense en avait été confiée
 à un officier, le Baron R i m b e r g , suisse de nation , qui de-
 puis fut victime des cruautés de Collot-d'I-Ierbois., et qu'on
 avait vu plein d'ardeur dans toutes les occasions. Il arriva
 cependant que cet officier défendit mal ces deux postes i m -
 portants. Les assiégeants emportèrent le pont d'Oullins, et
 serrèrent de près celui de la Mulalière. Us venaient d'obtenir
 un autre succès; ils avaient fait reculer des postes avancés
 des faubourgs de Sainl-Irénée et de Saint-Just : le dernier
 •moment des Lyonnais semblait arrivé. Mais Précy conçut
 l'entreprise la plus héroïque; c'était de reprendre^ dans un
 seul jour, les postesde Sainl-Irénée et de Saint-Just, et de
 sauver le territoire de Perrache. Le 29 septembre, il commence
 son attaque au point du jour; il se porte d'abord avec une
t r o u p e d'élite sur les hauteurs de Saint-Irénée. Dès le c o m -
 mencement de l'action, il a un cheval tué&ous lui, il prend
•alors le fusil d'un grenadier : les aides de camp imitent son
exemple; les redoutes sont emportées : Lyon, n'a plus rien
À craindre des hauteurs qui la dominent. Mais tandis que
Précy triomphe sur ce point, il s'aperçoit que d'un coté l'en-
nemi tente une vigoureuse attaque sur le pont Morand, et que
de l'autre il fait marcher une colonne de quinze mille hommes
sur l'allée Perrache (1). Par ses ordres, l'attaque du ponlMo-
cand est bientôt repoussée; il se charge de pourvoir au dan-
ger le plus sérieux., celui qui menace la presqu'île. Il descend


   (1) Les troupes conventionnelles, à Perrache, n'allaient pas à dix-huit
-cents hommes, et les Lyonnais élaient tout au plus cinq cents. La presqu'île
Perrache, alors toute couverte de marais, de broussailles, et coupée par une
multitude de petites chaussées, de petits chemins , ne pouvait se prêter au
déploiement de quinze mille hommes; elle ne le pourrait même pas aujourd'hui.
À la fin de 1830, près de vingt mille hommes de garde nationale y ont
été passés en revue par le jeune duc d'Orléans; mais ces vingt mille
hommes étaient disposés en carré, sur plusieurs lignes assez rapprochées les
 unes des autres.
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