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Une affreuse pensée égare ma raison ,
La fureur me transporte et de la jalousie
Je bois le funeste poison.
Oh! je dévoilerai la trame épouvantable
Dont je suis victime en ce jour!...
Celle qui me trahit, du tourment qui m'accable,
tombera- victime à son tour.
Tremble, indigne rival, tremble, amante coupable !
Je veux que ma vengeance égale mon amour.
De vos serments je veux que la mort vous dégage ;
Tremblez ! vous n'aurez pas long-temps à me trahir.
Sur vos tètes gronde l'orage,
D'un bonheur éphémère hâtez-vous de jouir :
Si mon cœur sut aimer, mon bras saura punir ;
Malheur ! malheur à qui m'outrage ! ! !
Je veux.... mais qu'ai-je vu?... n'est-ce point une erreur?
Au détour du sentier, près du saule pleureur,
Une ombre vient de m'apparaitre....
Est-ce une ame trahie évoquant un vengeur?
Est-ce un sylphe? un démon? c'est un ange peut-élre!
L'ombre avance grandit... s'efface pour renailre :
Au bruit d'un pas léger je me sens tressaillir,
J'entends une voix qui m'appelle!...
Ode tous mes soupçons , Dieu ! comment me punir ?
Je distingue ses traits, c'est un ange, c'est elle !
Amour! pardonne au repentir!
Ph. B.
LYON.
Parmi les noms des Artistes Lyonnais , dont les ouvrages ont été couronnés
à la dernière exposition du Louvre , nous avons omis de citer celui de
M. Jacquand , qui vient d'obtenir la grande médaille d'or , pour le genre
historique.
Ainsi, grâces à MM. Biard, Guindrand , de Uuolz et Jacquaud, Lyon aura
été dignement représenté au Salon de 1856.